On savait déjà que les travaux auraient un impact sur les Diffusions de la Coulisse, responsable de la programmation au Centre culturel, L’Arrière Scène, organisme de création et de diffusion de théâtre jeunesse, et la bibliothèque, mais c’est aussi le cas pour les services de la Société d’histoire et de généalogie de Belœil–Mont-Saint-Hilaire (SHGBMSH), du Chœur de la montagne et de l’Université du troisième âge (UTA). La Ville estime que toutes les activités pourront être maintenues normalement jusqu’à la fin de l’année 2024, mais précise que l’échéancier peut encore évoluer.
« Les équipes [à la Ville] travaillent activement depuis plusieurs semaines déjà afin d’accompagner les organismes qui devront être relocalisés durant les travaux. Nous sommes conscients de l’impact que ce projet peut avoir sur les organismes visés et c’est pourquoi, dès l’annonce de la nécessité de relocaliser certaines activités, […] la Ville a initié un dialogue constructif avec [les] organisation[s] », explique la porte-parole de la Ville, Émélie Trinque.
Malgré les discussions, il reste encore beaucoup de points d’interrogation du côté des organismes consultés par L’ŒIL. Normand L’Ecuyer, directeur général et artistique des Diffusions de la Coulisse, réitère son intention d’offrir une « petite programmation » pendant la durée des travaux, bien que l’endroit pour le faire ne soit pas encore trouvé. « Pour le moment, on prépare notre programmation jusqu’à mars 2025. Pour la suite, on a quelques scénarios en tête, mais c’est encore trop tôt pour confirmer quoi que ce soit. » M. L’Ecuyer espère ne perdre l’accès à la salle du Centre culturel que pendant 18 mois environ, alors que l’inauguration du nouvel espace culturel Aurèle-Dubois est prévue pour décembre 2026.
Du côté de la SHGBMSH, on se prépare à déménager ses imposantes archives dans un local temporaire qui n’a pas encore été identifié. « C’est sûr qu’on n’a pas le choix de sortir en 2025. L’enjeu pour nous est de trouver un endroit qui pourra accueillir nos archives pendant plus ou moins deux ans », explique le président, Alain Côté. Rappelons que la Société d’histoire se dit à l’étroit dans ses locaux actuels depuis quelques années déjà. Selon M. Côté, des discussions auraient eu lieu pour possiblement déménager les documents de la SHGBMSH en même temps que ceux de la bibliothèque. « Les discussions se poursuivent avec la Ville et se préciseront dans les prochains mois. » Et, à la fin des travaux, l’organisation sait déjà qu’elle aura de nouveau son local à l’espace culturel Aurèle-Dubois.
L’Université du troisième âge n’avait pas la même assurance jusqu’à tout récemment. Une étudiante engagée, Claire Duquette, a contacté le journal ces dernières semaines pour indiquer que la salle du Chœur de la montagne, où se tiennent plusieurs activités, serait « morcelée » et qu’elle ne pourrait plus servir pour les cours de l’UTA, qui rejoint chaque semaine 200 élèves de 50 ans et plus sur le territoire. La Ville a depuis proposé un compromis, un nouveau local pouvant accueillir 140 personnes au 1er étage de la bibliothèque. La question demeure toutefois entière pour un local temporaire, qui pourrait accueillir ses activités pendant les travaux. « Il y a présentement plusieurs personnes qui sont à la recherche d’un local dans Belœil, mais également dans les villes environnantes. Le Centre des loisirs de Belœil nous offre un local pour environ une trentaine de personnes, ce qui serait suffisant pour une seule activité, mais nous conservons beaucoup d’espoir de trouver un local adéquat pour nos autres activités », a commenté Mme Duquette.
Un nouveau local permanent
Le Chœur de la montagne est aussi à la recherche d’un nouveau local, mais celui-ci pourrait bien être permanent puisque l’organisation ne retournera pas au sous-sol de la bibliothèque. « C’est sûr qu’on avait un local sur mesure pour nous, mais il y a aussi eu quelques dégâts d’eau au fil des années. […] Un déménagement va aussi nous donner l’opportunité de nous rapprocher des écoles », explique Paul Gaudreau, directeur administratif du Chœur.
Le but serait de trouver un endroit assez grand pour accueillir de façon permanente les membres des trois chorales de l’organisation (avec les Soirées vocales et les Jeunes Voix du Cœur) et tout le matériel de répétition. « Devoir trouver trois endroits différents, ce n’est pas ce qu’on souhaite, mais ça fait partie aussi des possibilités. Dans tous les cas, on ne prévoit aucune coupure dans notre service », ajoute-t-il, notant qu’une trentaine de lieux potentiels ont été identifiés dans la région, incluant l’église Saint-Matthieu, dans le Vieux-Belœil.
D’autres détails suivront dans les prochains mois quant aux échéanciers plus précis des travaux d’agrandissement et de réaménagement de l’espace culturel Aurèle-Dubois.