Le 2 avril, le premier ministre du Québec, François Legault, a invité les différents corps policiers à être moins tolérants envers les récalcitrants. La Régie a entendu l’appel et a émis son premier constat le même jour.
« Ça faisait plusieurs fois que la police donnait un avertissement à cet endroit. C’était un cas où il y avait souvent des partys. Je ne nommerai pas la municipalité parce que ce n’est pas pertinent. Les policiers vont appliquer leur discernement, mais on peut supposer que ceux qui ont reçu plusieurs avertissements recevront un constat. […] Tout ce qui est commerce illégal, il n’y aura aucune tolérance », affirme le président de la Régie et maire de Mont-Saint-Hilaire, Yves Corriveau.
Au moment de mettre sous presse, les policiers avaient émis quatre constats. Depuis le début de la crise, par le biais de ses deux équipes sociocommunautaires, la Régie privilégiait la prévention. La Régie avait reçu, en date du 6 avril, 553 appels de citoyens concernant l’application des mesures de sécurité.
Les municipalités membres de la Régie seront invitées à adopter un règlement permettant aux policiers d’agir plus rapidement. Lorsque les policiers remplissent un constat d’infraction, le document est transféré au Procureur général du Québec qui décide de donner suite ou non, ainsi que du montant de l’amende. Les amendes peuvent varier entre 1000$ et 6000$. Le nouveau règlement municipal vise à modifier celui concernant les nuisances et le bruit. De cette façon, les policiers pourront émettre des constats immédiatement sans passer par le Procureur général du Québec. Un premier constat municipal peut s’élever entre 200$ à 1000$. En cas de récidive, les amendes pourraient varier entre 500$ et 2000$.
« On demande la collaboration des citoyens. On s’en va vers une période plus difficile. Pour passer à travers, il faut écouter les consignes de sécurité », conclut M. Corriveau.