31 juillet 2019 - 13:31
Les quatre conseillers quittent le parti du maire
Par: Vincent Guilbault
Le parti Avenir Hilairemontais avant son éclatement. Yves Corriveau, Normand Leduc (qui n'a pas été élu), Brigitte Minier, Sylvain Houle, Christine Imbeau, Emile Grenon Gilbert et Jean-Pierre Brault, en octobre 2017, lors des élections.
Photohèque L'Oeil Régional

Le parti Avenir Hilairemontais avant son éclatement. Yves Corriveau, Normand Leduc (qui n'a pas été élu), Brigitte Minier, Sylvain Houle, Christine Imbeau, Emile Grenon Gilbert et Jean-Pierre Brault, en octobre 2017, lors des élections.

Les quatre derniers membres du parti Avenir Hilairemontais ont quitté le parti vendredi dernier dans la foulée du voyage du maire Yves Corriveau au Burundi et de sa rencontre avec le président Pierre Nkurunziza, dont le régime est visé par une enquête de la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité. M. Corriveau se retrouve donc seul dans son équipe après cette deuxième vague de départs qui survient après celui de la conseillère municipale Christine Imbeau.

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Tout comme Mme Imbeau, les conseillers municipaux Brigitte Minier, Emile Grenon Gilbert, Sylvain Houle et Jean-Pierre Brault siégeront comme élus indépendants.
En entrevue téléphonique, Mme Minier, M. Houle et M. Brault ont souligné que le dossier du Burundi avait surtout enclenché une réflexion sur la nécessité d’un parti politique et sur le concept d’une ligne de parti. Selon eux, les élus se doivent d’être plus transparents auprès de la population et d’être représentatifs des électeurs, ce qui explique leur décision « Il ne faut pas le voir comme un abandon du parti ou du maire, ni comme un désaveu. Mais nous sommes à une croisée des chemins et c’est le moment de prendre des routes différentes, illustre M. Houle. Nous sommes d’abord redevables envers le citoyen. Nous allons continuer notre bon travail, mais avec des positions libres. »
La décision de quitter le parti n’a pas été facile à prendre, ont souligné les trois élus. Surtout que M. Houle et M. Brault sont amis respectivement depuis 20 ans et 40 ans avec Yves Corriveau.
Un recul est nécessaire concernant les événements avec le Burundi, puisque le dossier est encore trop chaud. Mais ils admettent qu’il y a eu une cassure. D’abord, parce que le voyage devait être une première étape pour des pourparlers sur les questions d’un échange culturel et environnemental. Mais il n’a jamais été question d’économie ou d’inclure des organismes comme le CLD ou la MRC, comme le laissait entendre l’entente signée par le maire Corriveau avec la capitale économique de Bujumbura. L’entente a toutefois été révoquée par les élus de Mont-Saint-Hilaire la semaine dernière.
Les trois conseillers assurent que la Ville continuera d’être bien administrée, de façon efficace, mais par des voix indépendantes. Les trois élus ont aussi mentionné que le conseiller municipal Emile Grenon Gilbert, en vacances au moment de l’entrevue, partageait cette même vision.

Déçu, mais optimiste
De son côté, M. Corriveau a souligné qu’il était attristé de voir ses amis démissionner. Il considérait toutefois que c’était peut-être une bonne chose pour la ville puisque le conseil est contesté par un groupe de citoyens sur plusieurs dossiers. Les contestataires pourront maintenant constater que la Ville n’était pas dirigée seulement par le maire, comme le prétendent des opposants, pense le maire.
« Il faut comprendre que c’est une chicane de famille et que ça ne change rien à l’administration courante. [Les conseillers] demeurent des personnes dévouées, compétentes dans les dossiers qu’ils traitent. M. Toner (conseiller indépendant) est l’exemple que je peux travailler avec des conseillers indépendants. Alors je ne vois pas de problème à l’horizon si tout le monde est de bonne foi. »
En arrêt de travail, le maire Corriveau a souligné que sa santé se portait mieux et qu’il espérait rentrer au travail bientôt.
Soulignons que dans une lettre publiée sur le site web de L’Œil Régional, le maire Corriveau a présenté ses excuses aux citoyens offensés, soulignant regretter ce voyage malgré de bonnes intentions. Il reconnaît qu’il aurait dû faire plus de recherche sur le pays.

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