Le Shack Attakk s’est démarqué en offrant un service de livraison bien particulier grâce à une collaboration avec Les productions Katomix Gestion et création d’événements. Cette entreprise a vu toutes ses activités cesser avec l’annulation d’événements culturels. Elle a offert au Shack Attakk d’embaucher ses animateurs en tant que livreurs. Ces derniers se déguisent en superhéros afin d’effectuer les livraisons.
« La réponse a été instantanée. Ça a été un grand succès. Je suis très content. Je crois que j’ai trouvé un filon. Après la COVID-19, je compte continuer à faire ça », soutient le propriétaire du Shack Attakk, Sébastien Abrieu.
En surfant sur ce succès, il offre désormais des gâteaux de superhéros en collaboration avec Gâteaux Funky. Il a déjà reçu des commandes pour les mois de juin, juillet et août. « C’est important pour moi de travailler avec des gens du coin. Ça me met dans le jus. Ça marche super bien. »
En mars, lorsque le premier ministre François Legault a annoncé les diverses mesures de confinement, M. Abrieu n’a pas eu le choix de mettre à pied l’ensemble des employés. Quelques jours plus tard, le gouvernement du Québec précisait sa pensée en offrant la possibilité aux restaurateurs d’opérer des services à emporter ou de livraison. Le propriétaire du Shack Attakk s’est alors retroussé les manches en accélérant la production d’une application, qui était en développement depuis septembre, et en aménageant un service à l’automobile. Il a pu réembaucher la majorité des employés, mais souhaite en embaucher davantage.
« Le Shack Attakk, je l’ai brandé pour en ouvrir plusieurs et l’exploiter partout. Quand je dis partout, je pense au Canada et même aux États-Unis. Maintenant, je suis persuadé que notre marque de commerce est forte. Après la COVID, on va être encore mieux positionnés qu’avant. Ça nous a forcés à nous dépasser, à trouver de nouvelles idées. Maintenant, ce qu’on a réalisé va passer à travers n’importe quelle crise. On va être prêts pour une deuxième, une troisième ou une quatrième vague. Ça ne nous fait pas peur, même si on ne le souhaite pas », affirme Sébastien Abrieu.
Cuisine raffinée en service traiteur
Cela a pris quelques semaines au restaurant Le Coureur des Bois pour définir son offre. « Au départ, on ne savait pas sur quel pied danser. On a décidé de mettre en vente les produits de La Cabane du Coureur. Ça a très bien fonctionné. Depuis ce temps-là, on a finalement décidé de faire un service traiteur. Au début, on ne savait pas quelle serait la réponse des gens. Maintenant, on est convaincus qu’on aurait dû le faire avant », croit le directeur aux opérations du Coureur des Bois, Jean-Michel Cartier.
Le Coureur des Bois offre des plats raffinés inspirés des produits saisonniers. Afin de respecter cette vision, le restaurant a choisi de miser sur un service traiteur. Les clients peuvent commander des boîtes qui comprennent l’entrée, le repas et le dessert. Les plats sont cuisinés à 95 %. Les clients doivent donc terminer la cuisson à la maison.
« On a un bon following. Les clients qui nous connaissaient déjà reviennent nous voir. C’est une belle poussée. C’est sûr que c’est à développer encore. Il y a encore de l’adaptation à faire afin de bien répondre aux besoins du client qui ne sont pas évidents à cibler. […] On est confiants qu’on va s’en sortir », ajoute M. Cartier.
Livrer de l’ouverture à la fermeture
À la Rôtisserie Benny, le modèle d’affaires misait déjà sur le service de livraison. En plus d’avoir pu garder tous ses employés en poste, même ceux qui ont choisi de rester à la maison pour se protéger, le commerce a dû embaucher afin de répondre à la demande.
« Il y a un engouement. Les gens commandent beaucoup plus. Entre autres le dimanche, certains restaurants sont fermés. On a vu une augmentation des livraisons. J’ai besoin de plus de cuisiniers et de livreurs. Ça change un peu de l’habitude. À cause du confinement, les modes de vie ont changé. Je n’ai plus d’heure de dîner. J’ai des commandes de l’ouverture à la fermeture. Les livraisons sont constantes », observe le gérant Marc-Antoine Pimparé.