17 août 2022 - 07:00
Les temps changent dans Borduas
Par: Denis Bélanger

Les candidats ne se bousculent pas aux portes pour représenter le Parti québécois (PQ) aux prochaines élections provinciales dans Borduas, qui a pourtant une longue tradition péquiste.

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Comme je le mentionne dans mon article en page 3 de la présente édition, on nous demande d’être attentifs aux prochaines annonces et on tente même d’expliquer pourquoi l’annonce tarde à venir à si peu de temps des élections. Les plus cyniques diraient que le parti n’a pas encore de candidat, mais qu’il ne veut pas le dire. Moi, je vais lui laisser le bénéfice du doute. Peut-être bien que le papier que vous lisez présentement fouettera les souverainistes au point d’annoncer le candidat peu de temps après la distribution de ce journal.

Mais les temps ont bien changé. Le candidat du PQ dans Borduas a toujours été annoncé bien longtemps d’avance. Pierre Curzi avait annoncé ses intentions en septembre alors que l’élection se tenait au printemps suivant. Pierre Duchesne avait annoncé sa candidature un peu plus de deux mois avant. Cédric Gagnon-Ducharme avait remporté l’investiture péquiste quatre mois avant le scrutin d’octobre. M. Gagnon-Ducharme et son adversaire à l’investiture avaient été bien actifs sur le terrain pour se faire connaître. Présentement, c’est plutôt calme. Souvenons-nous que Jean-François Lisée avait lancé la campagne de 2018 sur le quai de Mont-Saint-Hilaire. Pour la vice-cheffe de l’époque Véronique Hivon, c’était tout à fait naturel, car les forces souverainistes se trouvaient dans la région des Patriotes. Comme les temps changent!

Il est vrai que des candidatures vedettes peuvent arriver tardivement, notamment en raison d’obligations professionnelles ou encore pour garder l’effet de surprise. Rappelons-nous que Pierre-Karl Péladeau avait été confirmé dans Saint-Jérôme quelques jours après le déclenchement des élections. Les candidatures tardives arrivent aussi dans le cas où les chances du parti de gagner dans le comté semblent minces. Le Parti libéral du Québec avait tardé à confirmer son candidat en 2018 dans Borduas, comté qu’il n’a jamais remporté.

Plusieurs partis se donnent une mission d’être représentés dans toutes les circonscriptions, même si parfois ce sont des causes perdues. Il est vrai qu’on ne peut jamais tenir pour acquis ce qui peut se passer. Plusieurs candidats jouent toutefois à Pinocchio en affirmant publiquement qu’ils sont confiants de gagner. Derrière les portes closes, c’est différent.

Un scrutin proportionnel pourrait peut-être faciliter la tâche des partis dans ce sens. Certains organisateurs ne seraient plus obligés de se sacrifier pour leur formation politique en allant prendre la défaite. Un autre ancien député péquiste de Borduas, Jean-Pierre Charbonneau, sera probablement content de lire ce paragraphe, lui qui milite activement pour une réforme du scrutin.

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