C’est de cette façon que le parti Oser Belœil, de la mairesse Nadine Viau, ouvre son discours de célébration d’un an de mandat sur le Web. Cette seule phrase résume et explique, selon moi, le manque de leadership à la Ville de Belœil.
Lorsque les gens me parlent de Belœil, ils ne me parlent pas des changements et de la mini-révolution. Ils me demandent pourquoi ça se chicane toujours. Oui, les différents partis politiques réussissent à travailler ensemble; il ne faut pas exagérer la bisbille et les élus nous disent travailler de concert sans faire de politique. Mais ce n’est pas l’image qui en ressort.
Et avant de continuer ce qui peut sembler être une attaque en règle contre Oser Belœil et Nadine Viau, permettez-moi cet aparté. J’ai parlé à des membres du parti, j’ai vu des rassemblements, des discours. J’ai lu le programme électoral du parti rempli de bonnes idées et je sais que les gens qui gravitent autour de la mairesse Nadine Viau sont passionnés et veulent le bien de leur ville. J’en suis. Oui, je fesse un peu plus durement sur Oser Belœil. Pas par préférence pour les autres. Je n’ai pas de parti pris. Mais à la tête d’une Ville, il n’y a qu’une seule mairesse, et c’est donc vers Mme Viau qu’il faut se tourner pour avoir une figure centrale qui fédère tous les élus.
Je suis aussi un peu plus critique, car le parti est beaucoup plus partisan dans son propos, à tout le moins publiquement. Chaque semaine, sur les réseaux sociaux du parti Oser Belœil, on vante les décisions du parti et on crie à la nécessité d’obtenir la majorité au conseil municipal. Quand je lis ça, je lis plutôt ceci : « On veut avoir 50 % des sièges, alors la mairesse va pouvoir trancher en notre faveur pour chaque décision qui ne fait pas l’unanimité » . Wow, pour vrai, je n’ai jamais vu en 15 ans de travail à L’ŒIL un conseil municipal fonctionner comme ça. Je n’ai pas le goût de voir ça. Je veux une mairesse qui rassemble; pas qui tranche.
Va falloir cesser de penser en parti politique (et ça touche aussi les deux autres formations) et penser en conseil municipal. Vous n’êtes plus candidats, vous êtes des élus. Ça va prendre un peu de leadership pour éviter une escalade du ton et aussi des soirées désolantes comme nous avons pu le voir lors de la dernière séance publique du conseil, le 24 octobre. C’était, disons-le, un triste cirque. Et un peu tout le monde y a mis du sien…
Je comprends la frustration du parti et de Mme Viau qui ne peuvent pas réussir leur « révolution ». Mais il se trouve que la moitié du conseil n’en veut pas, et ils ont aussi droit de parole.
Est-ce qu’on peut demander à tout le monde de mettre un peu d’eau dans son vin? Je crois que les Belœillois ont le droit de s’attendre à une forme de leadership et, surtout, à une fin de la partisanerie. Et je me tourne donc vers Mme Viau. Je sais qu’elle peut faire preuve de leadership. Je sens qu’elle a ça en elle. Elle a réussi à s’entourer de personnes convaincues grâce à ses idées, son flair, son magnétisme. Oublions un peu la première année de mandat et tournons-nous vers les trois prochaines.