Si la CSP se souciait de maintenir les services à l’élève, «au moment où le Ministère lui a demandé un plan de redressement, ces services devaient nécessairement être affectés», expliquent les vérificateurs.
Selon le rapport des vérificateurs, la commission scolaire a agi de bonne foi et la décision de sabrer les dépenses dans l’aide aux devoirs s’appuie sur un processus budgétaire «rigoureux, encadré et organisé».
Peu d’élèves, soit environ 8% dans l’ensemble de la CSP, se prévalaient de l’aide aux devoirs, selon les conclusions du rapport. Le pourcentage d’utilisation dépassait 15% dans seulement quatre de la cinquantaine des écoles primaires du réseau, dont l’école Arc-en-Ciel de Sainte-Julie, où un élève sur cinq utilisait l’aide aux devoirs.
La présidente du conseil des commissaires, Hélène Roberge, s’est pour sa part dite contente des conclusions du rapport, qui confirme que la démarche de décision décentralisée impliquant les directions d’école de la CSP est bonne. «Le conseil des commissaires est derrière un résultat comme celui-là. Ce sont eux qui ont voté pour un processus de décentralisation des décisions», fait-elle valoir.
Frais administratifs très bas
Le rapport donne aussi raison à la présidente du conseil des commissaires, Hélène Roberge, qui affirme que les frais d’administration de la CSP sont parmi les plus bas au Québec. Selon le rapport, le coût administratif de la CSP se situe à 356$ par élèves, comparativement à 409$ pour les commissions scolaires de même taille. Il s’agit du deuxième rapport, après le rapport Lacroix publié un peu plus tôt cette année, à en arriver à cette conclusion.
L’ensemble des directions d’établissement de la CSP a choisi de couper l’aide aux devoirs en raison de la diminution de l’aide financière pour l’appui de mesures d’aides à la réussite par le gouvernement du Québec. La mesure n’avait pas manqué de faire bondir le ministre de l’époque, Yves Bolduc. Il avait confié à un vérificateur le mandat d’explorer si d’autres avenues pouvaient être prises qui ne toucheraient pas directement les services à l’élève.