15 mai 2019 - 08:39
Les villes réussissent à augmenter les espaces verts sur leur territoire
Par: Sarah-Eve Charland

Les superficies occupées par des arbres augmentent d'année en année dans la région. Photothèque | L'Œil Régional ©

Les espaces verts ont augmenté dans la région depuis 2011. Autant les couverts forestiers que les canopées, le nombre d’hectares n’a pas cessé d’augmenter, ce qui réjouit notamment la mairesse de Belœil, Diane Lavoie, qui dit avoir mis en place plusieurs mesures pour y parvenir.

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L’Observatoire Grand Montréal a dévoilé de nouvelles statistiques touchant les municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). De 2011 à 2017, l’Observatoire Grand Montréal constate un accroissement de 1,3 % de la canopée et de 1,2 % du couvert forestier.

La canopée représente la cime d’une forêt. La CMM a développé une méthode automatique d’identification de ce couvert végétal à partir des photographies aériennes prises l’été. Cet indice illustre sur une même carte la canopée, la couverture végétale basse et les surfaces minérales.

Belœil se retrouvait parmi les trois municipalités des 82 municipalités de la CMM à présenter les plus petites superficies de canopée. La superficie de canopée en 2011 représentait 7,4 % de son territoire. En 2017, la superficie atteignait 8,9 %, ce qui équivaut à une augmentation de 37 hectares. Belœil s’est retrouvée en 77e position en 2017.

« Je suis contente de voir que ce qu’on a mis en place comme mesures a porté ses fruits. En 2017, on a augmenté un peu. On n’est plus les avant-derniers. Pour nous, c’était important d’augmenter la canopée parce qu’on voyait qu’on était les avant-derniers. Il y avait beaucoup de travail à faire. Le Mail Montenach ne nous aide pas parce que c’est une grande surface, mais on peut améliorer autour et avec la plantation d’arbres », affirme la mairesse de Belœil, Diane Lavoie.

La Ville de Belœil a adopté sa planification stratégique 2018-2028 en y incluant des objectifs de performance concernant la plantation d’arbres. La Ville s’est donné comme objectif de planter près de 1000 arbres par année. En 2018, elle a planté 1400 arbres.

« La planification stratégique, on l’avait travaillée à l’interne avec les employés, les cadres et les élus. On a fait challenger notre planification. Ça a ressorti de façon importante toute la notion environnementale. C’est ressorti de façon plus importante qu’on pensait. […] Tous les espaces où on est capable de faire de la plantation d’arbres, on le fait », ajoute Mme Lavoie.

Pour chaque frêne abattu dans la lutte contre l’agrile du frêne, deux arbres doivent être plantés sur le territoire de la ville. Deux boisés ont aussi été protégés par une politique adoptée par la MRC de la Vallée-du-Richelieu. Cette dernière a resserré son règlement sur la protection et la mise en valeur des bois en 2010. Dès lors, les boisés d’une superficie d’un hectare et plus seront identifiés et protégés.

Selon une étude de l’Agence géomatique montérégienne, 94,8 % du couvert forestier de la MRC se trouve en affectation « conservation », contrairement aux autres MRC de la Montérégie, où le couvert forestier est habituellement partagé entre les affectations agricole et agroforestière. La superficie forestière de la MRC était évaluée à 11 333,6 hectares en 2018.

En se basant sur l’étude de la CMM, Mont-Saint-Hilaire est la neuvième ville ayant la plus grande superficie de canopée. Selon les statistiques, la moitié du territoire de la ville est couverte de canopée. Le Service de l’aménagement du territoire et de l’environnement et celui des travaux publics de la Ville utilisent une approche intégrée qui permet notamment, dès la demande d’un permis de construction ou d’agrandissement d’un bâtiment ou d’aménagement de terrain, de s’assurer que les arbres sont pris en considération, explique la porte-parole de Mont-Saint-Hilaire, Véronique Robert.

« Un cadre réglementaire rigoureux, l’expertise développée par la Ville, la relation avec les citoyens et les délais courts pour la solution des enjeux de foresterie lors de travaux sont des éléments qui distinguent la Ville de Mont-Saint-Hilaire », ajoute Mme Robert. 

La Ville procède depuis plusieurs années à l’acquisition de terrains boisés, particulièrement au piémont du mont Saint-Hilaire, de façon à s’assurer de la préservation du couvert forestier.

Dans la région, toutes les municipalités de la CMM ont augmenté leur canopée depuis 2011. Seulement Saint-Mathieu-de-Beloeil et McMasterville a connu des variations du nombre d’hectares. C’est également le cas concernant les couverts forestiers.

Canopée (superficie en hectares)

2011 2015 2017
Belœil 179 192 216
Mont-Saint-Hilaire 2083 2145 2211
McMasterville 52 49 56
Otterburn Park 168 182 200
Saint-Mathieu-de-Beloeil 807 831 826
Saint-Basile-le-Grand 368 390 406
Saint-Jean-Baptiste 1095 hectares 1136 1159

Couvert forestier (superficie en hectares)

2011 2015 2017
Belœil 50 57 70
Mont-Saint-Hilaire 1906 1974 2043
McMasterville 25 25 27
Otterburn Park 111 125 143
Saint-Mathieu-de-Beloeil 754 775 773
Saint-Basile-le-Grand 249 262 273
Saint-Jean-Baptiste 996 1029 1052
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