Le candidat attribue son désir de réintégrer la politique municipale à ses récentes activités de bénévolat, qui lui ont « redonné le goût de s’impliquer auprès de la communauté ». « Les gens m’en parlaient, me le demandaient », affirme le chimiste de formation, qui avait pris un congé d’implication afin de se consacrer à sa famille au terme de son mandat.
L’ex-maire, qui se présente aux côtés de deux conseillers, ancre sa candidature dans un plan en six engagements qui priorise surtout sur le contrôle des coûts et la communication transparente. Au niveau des finances municipales, M. Campeau promet de « contrôler les hausses de taxes » et de les maintenir sous le niveau de l’inflation.
« Il faut aller chercher de nouvelles sources de financement », soutient-il. Le candidat suggère notamment l’instauration de frais d’hébergement de 0,5% par nuitée appliqués pour les locations de courte durée au village, ainsi qu’une tarification différente des activités culturelles pour les non-résidents.
Transparence et communication
« Si on prend une décision, il faut que ce soit expliqué aux citoyens », simplifie l’ex-maire, qui désire améliorer l’accessibilité à l’information des résidents, « que ce soit à propos des projets de règlements ou des dépenses, à l’achat d’équipement ou à la délivrance de services ».
« Plus tu expliques, moins il y a de grogne », affirme M. Campeau. Il affirme que « les citoyens auront droit à plus de transparence et plus de clarté » s’il est élu au scrutin du 2 novembre prochain. « Si on fait un achat, il ne faut pas juste parler de l’achat, mais aussi des coûts d’opération », soutient-il en prenant l’exemple de l’achat de machinerie de déneigement par l’administration du maire Jonathan Chalifoux.
Le candidat déplore la hausse du budget de la Municipalité, qui est passé de 2,34 millions en 2017 à 4,19 millions en 2025, ainsi que la hausse des investissements entrepris dans les dernières années. Il propose de tenir un « registre des investissements » afin de favoriser la transparence auprès des Antoniens.
Gestion des eaux et développement
Interrogé au sujet du projet d’expansion du port de Montréal à Contrecœur, qui forcera les municipalités avoisinantes à adapter leur offre résidentielle d’ici 2030, M. Campeau favorise la mise en place d’un plan d’aménagement qui « définira la localisation des futurs parcs, bassins de rétention, secteurs commerciaux et nouvelles rues ».
Le candidat insiste également sur l’urgence de la mise aux normes des bassins d’épuration des eaux, sans quoi « il n’y a pas de développement résidentiel à Saint-Antoine-sur-Richelieu », selon l’ex-maire. « Après ça, on commencera notre développement », affirme-t-il, ce qu’il prévoit faire « de manière stratégique et non à la pièce ».
Les engagements du candidat comptent aussi la création d’un plan de sécurité des mesures d’urgence pour faire face aux changements climatiques et aux risques d’inondations. Il s’engage à « entamer des chantiers pour permettre l’écoulement approprié des eaux dans le village » pour éviter les sinistres.
La plateforme de M. Campeau détaille la mise en place d’un conseil des jeunes dont le fonctionnement s’inspirerait d’un concept similaire instauré à Dompierre-sur-Mer, village français avec lequel Saint-Antoine-sur-Richelieu est jumelé. S’il est élu, M. Campeau allouerait un budget pour l’élection d’un groupe de jeunes de moins de 18 ans pour qu’ils « se prononcent sur les enjeux qui les touchent ».







