L’athlète de 28 ans rêve à l’UFC depuis qu’il a douze ans. À ses premiers pas chez les professionnels il y a dix ans, il avait dit clairement à l’auteur de ces lignes que l’UFC était son objectif ultime. « J’y croyais vraiment dans ma tête que c’était possible », lance-t-il en entrevue.
Jourdain a toutefois connu la défaite rapidement tôt dans sa carrière. « J’étais tellement jeune. Je n’étais pas assez fort mentalement pour réussir. J’ai pris aussi des combats que je n’aurais pas dû prendre. Je n’étais pas très imposant physiquement, je n’avais aucune musculature. »
Le cadet des frères Jourdain a même eu parfois envie d’abandonner son rêve et de passer à autre chose. Toutefois, un petit quelque chose en dedans lui disait de continuer. « Les fois que j’ai le plus douté sont durant la pandémie et la fois où je me suis blessé et dû subir une chirurgie. »
Les choses ont fini par se replacer pour Louis Jourdain, qui est sur une séquence de quatre victoires, dont la dernière survenue dans le cadre de l’émission de télévision Dana White’s Contender Series qui lui a permis de décrocher un contrat de quatre combats.
« Je ne sais pas encore quand aura lieu mon premier combat. Ça pourrait peut-être aller dans deux mois, et qui sait, sur la même carte que mon frère Charles serait quelque chose de bien. »
Louis Jourdain évolue présentement dans les 135 lb, la même catégorie de poids que son frère. Il se voit très bien percer le top 15 mondial. « Je pourrais peut-être baisser de poids et devenir champion de cette catégorie. Mais la classe des 135 lb est garnie de bons combattants. »
Une fratrie soudée
Louis Jourdain et Charles Jourdain ont fait le saut chez les professionnels la même année. Leur parcours a été différent. Charles Jourdain est devenu champion de la promotion québécoise TKO en 2018 et a reçu l’appel de l’UFC en 2019. Louis Jourdain n’a jamais été jaloux de son frère ni senti qu’il se battait dans son ombre. Les deux frères sont toujours dans le coin de l’autre pour un combat. « On est une équipe. J’ai toujours été le premier content des succès de Charles. Nous sommes le premier duo de frères canadiens à l’UFC, c’est exceptionnel. Je suis content de pouvoir vivre ça. »
Louis Jourdain doit également à son frère son surnom de guerre, « The Mad Prince » (le prince fâché). « J’ai eu ce surnom, car, quand je suis en mode entraînement, je deviens plus déterminé et fougueux. C’est comme si j’avais un alter ego », dit-il avec le sourire.