11 novembre 2024 - 05:00
Maison autochtone : ils ne disent pas tout
Par: Denis Bélanger

Le dossier de La Maison autochtone est devenu matière à téléroman ces derniers mois. Peut-être sera-t-il réglé peu de temps après cette présente édition du journal. L’ultimatum lancé par le maire de Mont-Saint-Hilaire aura peut-être eu l’effet escompté. Mais il est difficile de se faire une tête, car les deux camps ne disent pas tout.

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D’un côté, on ignore le contenu des dernières offres faites par la Ville à l’organisme. Le maire Marc-André Guertin ne veut pas négocier sur la place publique. Je regrette, mais c’est ce qu’il fait en mentionnant publiquement « que sa relation » avec le musée pourrait changer s’ils ne s’entendent pas.

De plus, pourquoi s’entêter à ne pas vulgariser le message aux citoyens? Le terme « reddition de compte » est un concept bien abstrait pour monsieur et madame Tout-le-Monde. Pendant mon entrevue avec le maire, ce dernier m’a dit d’aller lire la politique sur le financement aux organismes (oui, je résume le nom exact de la politique) pour avoir une idée des exigences que le musée n’aurait pas rencontrées.

Ma ténacité m’a récompensé un peu. Mais en coulisses, j’entends que les gens de La Maison autochtone ne voulaient pas ouvrir leurs livres. Il me semble que c’est simple à dire : ils ne veulent pas montrer leurs livres comptables. La Ville de Mont-Saint-Hilaire s’exprime depuis des mois dans un très bon français. Mais la Ville n’est pas une université, épargnez les gens des mots payants au Scrabble. Un représentant de Mont-Saint-Hilaire me dirait sûrement que la Ville rend service au journal, car c’est notre boulot à nous de vulgariser. D’autres diront peut-être simplement que je suis simplement niaiseux et que je manque d’éducation.

La Maison autochtone n’est pas sans reproche. Nous n’avons pas pu questionner les administrateurs sur les différents éléments d’informations apportés par la Municipalité, car le président du conseil d’administration doit consulter les autres membres. Pardon, mais un élu laisse entendre implicitement en séance publique que le musée pourrait devoir faire ses valises et déménager. Je comprends le principe de consulter ses pairs, mais il y a urgence d’agir. Le pire, c’est qu’on va me reprocher d’avoir donné trop de place à la Municipalité dans mes écrits. C’est quoi le problème dans ce dossier? Entendez-vous et faites ce qu’il faut. Engagez-vous un médiateur et revenez-nous seulement quand ce sera réglé.

Contenant et contenu

Je termine cet exercice de défoulement en revenant sur le dossier du dépliant des élus d’Oser Belœil qui a fait tant jaser il y a quelques semaines. En entrevue accordée à mon collègue, les conseillers ont répété que le contenu n’avait jamais été attaqué, seulement le contenant. C’est un peu naïf encore de nos jours de penser que le contenu sera toujours plus important que le contenant.

Un spaghetti est un très bon contenu alimentaire, surtout avec une bonne sauce faite maison. Mais faites réchauffer votre plat dans un bol de métal ou d’aluminium au micro-ondes et votre appareil sera bousillé assez rapidement. Nous sommes en politique. Le contenant est important!

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