8 juin 2022 - 07:00
Élection partielle à Belœil
Malgré les attaques, Oser Belœil garde le cap
Par: Olivier Dénommée
Le candidat d’Oser Belœil dans le district 6, Marco Bérubé, et sa cheffe Nadine Viau.
Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

Le candidat d’Oser Belœil dans le district 6, Marco Bérubé, et sa cheffe Nadine Viau. Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

Le 5 juin, pas moins de 501 électeurs, soit 22,3 % des personnes inscrites sur la liste électorale pour le district 6 du Tournesol à Belœil, se sont prévalus de leur droit de vote pendant la journée de vote par anticipation dans le cadre de l’élection du conseiller de ce quartier, une statistique anormalement élevée pour une élection partielle. Si ce taux élevé de participation réjouit les candidats en lice, celui d’Oser Belœil, Marc-Olivier « Marco » Bérubé, a souhaité revenir avec sa cheffe Nadine Viau sur les dernières semaines de sa campagne et sur les attaques qu’ils ont dû encaisser.

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Le duo ne cache pas avoir trouvé difficile la couverture faite par L’Œil Régional de leur campagne. « C’est douloureux pour nous de voir qu’on a semé le doute dans la tête des gens à quelques jours du vote par anticipation, à la fois sur l’éligibilité de Marco [avec les allégations qu’il n’est pas résident de Belœil depuis au moins 12 mois] et avec la sortie des deux conseillers qui parlent de faussetés dans notre dépliant. » Elle fait notamment référence aux attaques concernant sa promesse de gel du taux de taxes (voir autre texte) et aux commentaires laissant entendre que c’est son propre parti qui empêche les dossiers d’avancer. « Et la semaine d’avant [dans le journal], on parlait de [la firme] Democratik [qui a fourni plusieurs services à prix compétitifs au parti pendant la dernière campagne électorale] comme si c’était une machine de guerre, alors que c’est du jus de bras qu’on a mis [pour gagner l’élection]. On l’a senti dans notre porte-à-porte », commente d’entrée de jeu Nadine Viau.

« C’est triste que des gens qui font de la politique doivent piler sur la tête de l’autre pour se valoriser, alors qu’on devrait plutôt avoir des idées à promouvoir et qu’on devrait simplement convaincre les citoyens qu’on est la meilleure personne pour les représenter », poursuit celle qui dénonce cette « vieille façon de faire de la politique » qu’utilisent selon elle ses opposants. « J’ai tellement de plaisir avec la gang d’Oser Belœil, il faudrait que ce soit contagieux et que ça se rende au conseil. Je ne sais pas trop de quoi les autres conseillers ont peur, mais il faut cesser de voir ce parti comme une menace, mais plutôt le voir comme un atout, pour qu’on fasse tous partie de la solution. »

« C’est blessant de voir que des gens s’attaquent personnellement à Nadine et à Marco. Au-delà du politicien, il y a une personne. On est des humains qui représentent d’autres humains », rappelle pour sa part M. Bérubé, qui ne se reconnaît pas dans la couverture faite jusqu’à présent de cette campagne électorale particulièrement tendue. « Depuis quelques semaines, j’ai peur d’ouvrir L’Œil Régional parce que je me demande ce qui peut y être écrit sur nous. Il y a un clash entre ce que les gens lisent dans le journal et ce qu’on voit sur le terrain. Les gens sont tannés de la chicane et de la vieille politique. […] De voir des gens sortir un dimanche après-midi ensoleillé pour aller voter, ça montre qu’ils ont le goût que ça bouge dans leur ville et de s’impliquer. »

Marco Bérubé a marché 144 km dans le quartier depuis le début de l’élection, simplement pour faire du porte-à-porte et rencontrer les citoyens qui auraient encore des questions sur le programme d’Oser Belœil et sur ce que peut faire le conseil municipal pour améliorer la ville. « Notre état d’esprit dans cette campagne, c’est d’être constructifs, positifs, avec le sourire et vers l’avant », soutient-il, ajoutant que si leur parti a dû se défendre de plusieurs attaques ces derniers temps, jamais il ne s’en est pris aux autres. Et, selon Nadine Viau, les gens commencent à réaliser que leur voix a véritablement de la valeur dans une élection comme celle-ci, où chaque vote pourrait potentiellement changer l’issue du scrutin.

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