Le député néodémocrate sortant a reçu l’appui de 14,5 % des électeurs, avec 9964 voix, ce qui le place en troisième position derrière Yves-François Blanchet (BQ) et Marie-Chantal Hamel (PLC).
Le nouveau papa semblait serein devant la défaite et un résultat peut-être un peu prévisible, malgré une belle campagne de sa part et une présence positive sur le terrain. « J’entendais beaucoup de bons commentaires sur mon travail. Personne ne remet en doute mon bilan. Mais il y a des tendances qui dépassent le travail de député. Je suis bien placé pour le comprendre, j’ai vécu une vague des deux côtés », dit-il, en référence à sa victoire en 2011.
Dans son discours de départ, Matthew a naturellement remercié ses amis, sa famille, les citoyens et sa conjointe, mère de son nouveau bébé de trois mois. Bébé avec qui il veut passer du temps et la défaite sera l’occasion pour lui de jouer son rôle de père, a-t-il dit. Les larmes lui sont montées aux yeux une seule fois lorsqu’il a serré dans ses bras Francine Guay, sa directrice de campagne et complice de bureau de circonscription depuis les huit dernières années.
Concernant Yves-François Blanchet, le député défait lui souhaite bonne chance, tout en se faisant toutefois critique de sa présence dans la région. « Je veux souhaiter et féliciter le nouveau député, mais je dois avouer quelques déceptions devant le seul chef de parti qui n’est pas dans sa circonscription dans une soirée électorale. Aussi devant un débat déplacé pour l’accommoder et qui ne peut pas être présent le jour même. Je trouve ça décevant, car moi aussi j’ai été élu sur une vague, et les gens ne me connaissaient pas. Mais quand j’ai été élu, la première chose qui a été importante pour moi, c’était la population, le respect des gens qui font confiance à leur député. Le temps est encore là pour se replacer et j’espère que M. Blanchet va corriger ses erreurs et être présent auprès de la population. Dans une circonscription comme Belœil–Chambly, être chef n’est pas une excuse quand les exigences sont à la hauteur qu’elles sont. Il y a une grande tradition de grands députés, de tous partis, dans la circonscription. »
Avenir
Devant le constat d’un gouvernement minoritaire libéral, Matthew Dubé s’est gardé de parler trop rapidement de retraite de la politique. Avant de parler d’avenir, il voudra en discuter avec sa famille. Il garde toutefois la porte ouverte à continuer le travail. « Je veux profiter du temps en famille avec un bébé de 3 mois et une fille de 9 ans. Ma conjointe a beaucoup donné. Je veux en profiter puis décanter.»
Il a profité de la soirée pour dresser un bilan positif de ses huit années de députation. « J’ai beaucoup de fierté devant le travail accompli, et ça me permet de quitter ce soir avec la tête haute. Surtout si on considère les attentes en 2011, alors que j’ai été élu à 22 ans. On a montré que les jeunes ont leur place en politique et qu’on peut livrer la marchandise. »