15 août 2019 - 12:24
Mercedes-Benz G550 2019 : pas du tout politiquement correct
Par: Marc Bouchard

Photo Mercedes-Benz

Alors que la période est davantage aux voitures à faibles émissions et aux petites cotes de consommation, Mercedes-Benz fait un gentil pied de nez aux environnementalistes en tout genre en remodelant totalement son grand utilitaire sport, le Mercedes-Benz Classe G.

Publicité
Activer le son

Et aussi sensible puis-je être à la question environnementale, et aussi conscient suis-je des problèmes de circulation automobile, je dois vous faire une confession : j’adore le Classe G. Évidemment, vous aurez compris que cet amour pour un véhicule n’a rien de rationnel. Je sais pertinemment que mon budget familial ne me permettrait même pas de le faire rouler, encore moins de l’acheter. Mais je savoure chaque instant que je peux passer à son volant. Que voulez-vous, le cœur d’un passionné d’automobiles a ses raisons que la raison ne connaît pas…

Une nouvelle mouture

J’aimais l’ancienne génération du Mercedes Classe G, même s’il n’avait pas changé d’un iota depuis sa création en 1979. J’aime encore plus cette nouvelle version, nettement plus raffinée et tout aussi spectaculaire que l’ancienne.

Il faut dire que, pour recréer le Classe G 2019, les ingénieurs de Mercedes-Benz sont partis d’une feuille blanche. Ils ont bien sûr dû respecter les caractéristiques de base de cet imposant véhicule, mais ils avaient pleine latitude pour le moderniser.

On peut certainement dire mission accomplie. Le nouveau Classe G a beau reprendre les lignes très carrées de son prédécesseur, il n’en partage absolument aucune composante. On lui a offert un nouveau châssis, plus rigide mais plus léger. On a aussi misé sur de nouvelles composantes mécaniques, incluant des suspensions mieux adaptées et une direction qui ne ressemble plus à celle d’un autobus scolaire.

En fait, l’ancienne génération comptait sur une direction à bille, la seule encore offerte à ma connaissance, et des suspensions tellement pataudes qu’elles entraînaient le véhicule dans un roulis impossible à contrôler à chaque virage dynamique. Aujourd’hui, oubliez ce mouvement de caisse. Tout est rigide et demeure bien en place alors que la voiture prend la trajectoire voulue en la dirigeant du bout des doigts, ou presque.

Ajoutez à cela ses capacités hors route extrêmes, gracieuseté d’un rouage 4 x 4 sans reproche et de trois différentiels verrouillables, sans compter la garde au sol de 236 mm, et vous aurez une bonne idée de ce que vous êtes capables de franchir avec un véhicule aussi imposant.

Motorisation puissante

La version d’essai de notre Mercedes-Benz Classe G était dotée du moteur « de base », un V8 de 4,0 litres développant 416 chevaux et 450 livres-pied de couple dans une plage de régime moteur extrêmement favorable. Additionnez cela à une boîte automatique 9 rapports, et vous ferez face à une étonnante puissance, malgré les dimensions du véhicule. Il faut quand même préciser que la nouvelle version a perdu plus de 180 kilos!

Les mordus de performance opteront pour le G63 AMG et ses 577 chevaux, mais il faut en avoir vraiment envie. Car malgré ses nouvelles qualités dynamiques, le gros VUS continue d’être d’abord un imposant véhicule. Et déjà, avec la version G550, je n’ai pu faire mieux que 19,3 litres aux 100 km de moyenne.

L’habitacle est soigné, presque autant que celui de la luxueuse classe S, et les commandes sont les mêmes que dans tous les véhicules Mercedes. Précisons ici que l’ergonomie n’est pas toujours évidente (malgré le look sophistiqué) et qu’il faut parfois faire quelques recherches dans les menus pour obtenir les fonctions désirées, mais le style est agréable et la qualité indéniable.

Prendre la route à son volant est toutefois une expérience. La taille du véhicule, sa portée et le sentiment athlétique qu’il dégage lui donnent une personnalité imposante. Le conducteur se prend facilement pour un véritable aventurier, et on se prend à vouloir prolonger la randonnée simplement pour le plaisir.

Malgré sa longueur, il s’est avéré étonnamment maniable, me permettant des stationnements dans des secteurs commerciaux sans trop de difficulté.

En résumé

Je n’ai pas eu le temps (ou je n’ai pas osé) me rendre dans un sentier plus extrême pour tester les capacités du grand Mercedes G550. Tout comme, je le suppose, la plupart des propriétaires ne le font pas non plus. Mais je sais qu’il en est capable.

Je sais aussi que sa taille intimidante n’est en fait qu’un leurre. Même s’il faut grimper à bord, la conduite de la nouvelle génération est définitivement plus raffinée et moins exigeante que celle de l’ancienne.

J’aimais déjà beaucoup le Classe G. Cette nouvelle génération me le fait aimer encore plus.

image