13 août 2020 - 17:34
Merci à ces bénévoles!
Par: Denis Bélanger

Denis Bélanger

Je tiens à lever mon chapeau dans cette chronique à un groupe précis de personnes, les bénévoles d’organisations jeunesse qui sont sur le terrain depuis certaines phases de déconfinement. J’ajoute dans le lot les animateurs de camp de jour. Ils permettent aux jeunes d’avoir bénéficié pendant l’été d’un encadrement et d’une forme d’enseignement structurée, ce dont plusieurs d’entre eux ont été privés pendant plusieurs semaines.

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Le 13 mars, François Legault ordonnait la fermeture de toutes les écoles. Les écoles secondaires et les établissements primaires de la Communauté métropolitaine de Montréal n’ont jamais rouvert leurs portes. Ajoutons que le retour sur les bancs d’école au primaire ailleurs au Québec était facultatif.

Oui, il y avait des leçons à faire à la maison. Mais un parent qui donne les leçons, ce n’est pas la même chose qu’un enseignant. Et beaucoup de ces parents devaient travailler en même temps que d’essayer de jouer au prof. La pandémie aura fait manquer aux jeunes un total de 14 semaines d’école. C’est plus long que le congé estival scolaire qui est cette année de 10 semaines. Ça fait 24 semaines au total loin des bancs d’école. C’est énorme.

Une amie, qui aurait pu garder ses enfants à la maison tout l’été, a envoyé ses enfants aux camps de jour juste pour qu’ils socialisent et participent à quelques activités encadrées. Un ancien collègue me confiait que, par les années passées, il ne voulait pas envoyer ses enfants au camp de jour durant l’été. « Ils se font assez organiser durant l’année scolaire, ils ont besoin d’un break. » Cette année, il était heureux de changer son fusil d’épaule. Un autre ami était déterminé à envoyer sa fille au soccer, même s’il n’y a pas de vrais matchs. Je constate moi-même les effets bénéfiques des activités estivales sur mes moussaillons.

Ces bénévoles et animateurs ne savent peut-être pas à quel point leur oeuvre cet été aura un effet positif pour la suite des choses. Ils ont demandé aux jeunes de faire une tâche ou un exercice et de se concentrer dans l’exécution. Quand ils n’écoutent pas, ils se font ramener poliment à l’ordre.

Dans un peu moins de trois semaines, les enfants retourneront finalement à l’école. La situation posera des défis pour tous. J’ose espérer que les activités supervisées, jumelées aux efforts incroyables des parents, feront une petite différence dans le cheminement scolaire de nos tout-petits.

Oui, le port du masque peut être déplaisant. Je suis allé dans un parc d’attractions ce week-end et je l’ai porté toute la journée, devant me plier aux exigences des propriétaires des lieux. J’étais tanné à la fin de la journée. Mais ce n’est qu’un mince prix à payer pour contribuer à amenuiser les effets de la deuxième vague et éviter une fermeture complète des écoles.

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