Je retiens cette volonté de régionalisation. Une idée maîtresse qu’on applique depuis longtemps; on pensera à l’achat groupé ou encore la mise en commun de certains services municipaux, comme la collecte des déchets. On veut l’appliquer aux infrastructures et la future piscine est un exemple de cette approche «régionale».
Même chose pour la réglementation. C’était le bordel dans les débuts de la Régie intermunicipale de police, qui devait s’adapter dans chacune des villes. On pense à la réglementation pour les heures d’ouverture dans les parcs ou de la tolérance pour le stationnement de nuit. En harmonisant, on facilite ainsi le travail des policiers.
Les trois élus soulignaient leur volonté d’appliquer cette même logique avec le cannabis. Parfait. Rappelons que la loi fédérale sera appliquée en théorie d’ici juillet, mais que les municipalités pourront influencer le comportement des fumeurs, par exemple en restreignant la consommation dans les lieux publics. Je parie un gros 10 $ que la tolérance sera de zéro dans la région.
En discussion, la mairesse Diane Lavoie se colle à l’Union des municipalités du Québec et demande le tiers des revenus de la vente du cannabis. Pourquoi? Pour payer les changements dans la réglementation et dans les politiques d’employabilité. Aussi, pour former les employés municipaux et les policiers. Sans compter que les villes devront également dépenser pour lutter contre la consommation au volant. Selon Mme Lavoie, chaque utilisation d’un test de dépistage pour le cannabis au volant coûte 45 $.
Comme si tout ça n’était pas déjà appliqué parce que c’est illégal! C’est ici que je veux qu’on m’explique toutes ces craintes.
J’y reviens, mais je sens que le vent de panique ressemble un peu trop au bogue de l’an 2000. Au lendemain de la légalisation, les Villes devront-elles vraiment modifier toutes leurs réglementations, leur code d’éthique et leur plan de formation pour se protéger de la «venue» du cannabis? J’écris ça, je suis peut-être gelé comme une balle. Parce que oui, le pot est déjà dans nos maisons; faudrait en revenir. On verra. Je n’accuserais quand même pas les élus d’être sur leur garde.
La neige
Je suis encore allé pelleter hier. J’ai gravi l’énorme butte de neige sur mon terrain en avant. Énorme, plus grande que moi. Les déneigeurs ne savent plus quoi faire de la neige. La pluie, la neige, encore la pluie, le froid, le chaud, encore le gel. Alors il la pousse sur nos terrains et ça semble tellement exaspérer les propriétaires de terrain. Alors, pour ne pas participer à l’hystérie collective, j’ai regardé la butte et j’ai souri. Ma fille aussi a souri. On a joué jusqu’à la dernière lueur de soleil et on est rentrés. Le lendemain, c’était glacé dans les rues. J’ai souri, encore, puis j’ai juste conduit très lentement.
Ben oui, les employés municipaux ne fournissent pas. Heille, chill out la gang. C’est l’hiver!
14 février 2018 - 14:20
M’expliquer la peur
Vincent Guilbault
Diane Lavoie, Yves Corriveau et Martin Dulac étaient de passage devant les gens d’affaires de la région lors de l’annuel dîner des maires. C’est toujours une occasion pertinente d’entendre parler ceux qui nous gouvernent.
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