Elle recommande d’ailleurs au gouvernement du Québec de renforcer ses règles en la matière et confirme du coup que la mort était accidentelle.
Le soir du 26 juillet, M. Béland était allé récupérer des balles de golf dans les étangs du terrain, comme il était habitué à le faire. Toutefois, il n’avait pas l’autorisation du Club. Son corps a été retrouvé le lendemain vers 10 h.
Dans son rapport rendu public, la coroner explique que l’équipement de plongée de la victime manquait plusieurs pièces, dont un système de respiration auxiliaire d’urgence, une veste de compensation de flottabilité et un manomètre servant à connaître la quantité d’air restante dans la bouteille d’air comprimé. L’expertise révèle également qu’une pièce, le détenteur, était défectueuse et a eu pour effet de vider la bouteille d’air plus rapidement. La bouteille d’air était aussi trop petite pour le poids de M. Béland.
« L’expert a conclu que M. Béland avait manqué d’air. Selon l’expert, il lui était pratiquement impossible de sortir de l’eau en raison du poids de la ceinture de lest qu’il portait, de l’absence de veste compensatrice et de palmes », peut-on également lire dans le rapport.
Michel-Guy Béland ne détenait aucun certificat de qualification de plongeur en plongée subaquatique récréative valide ni aucune attestation d’équivalence telle qu’exigée par la loi. Selon un proche, il avait suivi une formation de plongée, plusieurs années auparavant.
La coroner mentionne également qu’il est beaucoup plus sécuritaire de ne jamais plonger seul.
Recommandations
La coroner recommande au ministère de l’Éducation de modifier la Loi sur la sécurité dans les sports ou d’établir par règlement une obligation d’inspection annuelle de l’équipement de plongée des plongeurs faite par des professionnels. « Si l’équipement de plongée sous-marine de M. Béland avait été inspecté adéquatement, son décès aurait probablement pu être évité », soutient Me Lyne Lamarre.
Une recommandation visant la possession d’une liste de vérification préplongée est d’ailleurs en cours d’implantation par la Fédération québécoise des activités subaquatiques (FQAS) auprès de ses membres.
Lyne Lamarre interpelle justement la FQAS de poursuivre et d’intensifier ses actions en matière de sécurité ainsi que de rappeler que la plongée sous-marine effectuée dans le cadre d’un travail ne doit être exercée que par des professionnels, et non par des adeptes de plongée récréative.
Me Lamarre fait aussi des recommandations à l’Association des clubs de golf du Québec. Elle conseille notamment d’installer des panneaux de danger et d’interdiction de plongée sous-marine.