Huchette doit quitter le pays vers le 4 août pour participer au camp des Capitols de Madison (Wisconsin) de l’United States Hockey League (USHL). Le camp devait avoir lieu en juillet, mais a été reporté en raison de la pandémie. Et il n’est pas exclu de voir le camp être encore repoussé.
« C’est stressant. En plus d’être l’année où je pars de la maison, il se produit une pandémie. Je ne sais pas trop ce qui va arriver. Au moins, avec une lettre de l’école, je vais pouvoir aller aux États-Unis et rester là le temps qu’il faut. Je ne sais toutefois pas si l’école se fera en ligne ou en classe. Je vais aussi étudier en anglais, ce qui sera nouveau pour moi. Mais j’ai vraiment hâte, on me dit que ce sera la plus belle expérience de ma vie. »
Des Gaulois aux États-Unis
Mikaël Huchette a disputé les deux dernières saisons avec les Gaulois de Saint- Hyacinthe dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec (LHMAAAQ). Très tôt dans son stage midget, il avait choisi de poursuivre sa carrière au pays de l’oncle
Sam. Il a eu l’occasion de montrer son talent à plusieurs universités américaines et s’est engagé à aller jouer pour les Black Bears de l’Université du Maine une fois son séjour dans l’USHL terminé.
« Quand tu es jeune, tu rêves d’aller jouer dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Quand j’étais gamin, j’allais voir les Voltigeurs de Drummondville. Mais pour moi, il y a plus d’avantages d’aller aux États-Unis. Je vais finir ma carrière universitaire à 24 ans, je serai complètement développé. En plus, je vais sortir de là avec un diplôme. Je ne pourrais pas demander mieux. »
Avant le repêchage de la LHJMQ de 2019, Huchette avait avisé les équipes qu’il se dirigeait vers les États-Unis. Les Remparts de Québec ont décidé de le repêcher quand même en cinquième ronde. Par la suite, le jeune hockeyeur a eu droit à une belle conversation avec l’entraîneur des Remparts, Patrick Roy.
« On s’est parlé pendant 3 ou 4 heures. Patrick est vraiment bon, car j’ai hésité au début. C’est vraiment une belle organisa- tion, ils veulent gagner d’ici deux ans. Mais finalement, après y avoir pensé, j’ai main- tenu l’avenue dans les rangs américains. […] Même la pandémie ne me fait pas regretter. Si jamais le hockey commence au Québec avant ici, ce sera bien pour ces joueurs. »
Une fin décevante
Mikaël Huchette a connu une très bonne saison 2019-2020 qui lui a notamment valu une nomination au sein de la deuxième équipe d’étoiles de la ligue. Mais il retiendra de son passage des Gaulois l’esprit de camaraderie. « Je n’ai jamais eu une si belle gang. Nous avons aussi appris à travailler vraiment fort tout le temps. Les gars resteront des amis pour la vie. »
La pandémie de la COVID-19 a toutefois privé Mikaël de vivre l’expérience unique de disputer la Coupe Telus, le championnat
canadien de hockey midget, à Saint-Hyacinthe. « Nous avons eu une saison ordi- naire. Mais on se préparait chaque jour pour le tournoi. On commençait à croire de plus en plus à nos chances, surtout après avoir battu en première ronde des éliminatoires le Blizzard du Séminaire Saint-François. Tout le monde se préparait à vivre une expérience qui, paraît-il, est magique. »
Mais les derniers coups de patin dans les rangs midget ont procuré à Huchette l’un de ses plus beaux moments. « Je me souviendrai longtemps de l’exploit d’avoir battu le Blizzard au cinquième et dernier match de la série. Personne ne croyait qu’on allait les battre. C’était une bonne équipe et nous étions sous-estimés. »