Les propriétaires de l’immeuble avaient obtenu le feu vert en août 2021 pour réaliser un projet de 155 résidences réparties au rez-de-chaussée et aux trois étages supérieurs. Une suite commerciale aurait aussi été aménagée au rez-de-chaussée. Le bâtiment a été détruit depuis et un permis de construction avait même été émis.
Selon les documents de la Municipalité, les conditions du sol du terrain à bâtir ainsi que la hausse significative des coûts de construction et des taux d’intérêt ont mené le développeur à réviser certains aspects du concept. Une proposition d’un bâtiment mixte de 139 logements a été soumise en début d’année au Comité consultatif d’urbanisme (CCU).
Le projet modifié réduit la superficie du stationnement souterrain et non pas l’emprise au sol du bâtiment. De plus, le nombre de cases de stationnement extérieures passe de 28 à 15 et la rampe d’accès est relocalisée au stationnement souterrain.
Lors de la séance ordinaire du conseil du 6 février, à la recommandation du CCU, les élus ont rejeté la nouvelle mouture du projet et ont imposé plusieurs changements à apporter, dont la réintégration d’un sentier piétonnier entre le boulevard Sir-Wilfrid-Laurier et l’entrée principale. Le CCU encourage aussi les promoteurs à envisager l’implantation d’un service d’autopartage.
La propriété appartient à la société en commandite administrée par les actionnaires de Bâtimo Lib. Cette entreprise possède son siège social à Boisbriand et est administrée par Marc Dubuc et Francis Charron. Ils ont notamment réalisé les projets LIB Boisbriand et LIB Pointe-Claire, qui consistent en des logements locatifs pour des gens âgés de 55 ans et plus. L’Œil Régional a tenté de contacter les promoteurs pour obtenir une réaction aux nouveaux développements, mais ils n’ont pas donné suite à la demande du journaliste.
Rappelons que les actionnaires de Bâtimo Lib ont acquis le site en 2021 au coût de 4 M$ des mains d’ une autre société en commandite, administrée cette fois-ci par les propriétaires de l’entreprise Construction Bâtiments Québec, de Saint-Mathieu-de-Belœil. Cette dernière avait acquis le site en février 2020 des mains de Charkylco, entreprise dont le principal actionnaire est l’Hilairemontais Georges Crête. Le bâtiment avait été mis en vente à l’automne 2018 après que les employés de Telus aient quitté l’endroit à l’été.
D’autres changements à prévoir?
Le CCU est ouvert à étudier une nouvelle demande de modification règlementaire pour enlever l’obligation d’avoir une suite commerciale au rez-de-chaussée. Les promoteurs doivent néanmoins déposer une demande formelle à cet effet. En 2019, une demande de modification de zonage avait été faite afin de permettre l’usage de sept logements et plus ainsi que pour retirer la suite commerciale. La Municipalité, alors sous une administration différente, avait refusé de broncher pour la suite commerciale afin de demeurer conforme à son plan d’urbanisme durable.
