Créé au début de l’année 2017, le CAZA-16 avait obtenu la responsabilité additionnelle de se pencher sur le sort des zones H-111 et H-114 vouées à de la haute densité résidentielle. Pour freiner tout développement, il avait été convenu d’imposer une réserve foncière sur l’entièreté de la zone H-111 et une portion de la zone H-114. Ces réserves foncières ont été renouvelées une fois en 2019, comme le permet la loi, mais elles sont échues depuis mai 2021.

La Ville adoptera donc un règlement d’emprunt de 5,07 M$ pour acheter les terrains de la zone H-111, d’une superficie approximative de 173 654 pieds carrés, à une compagnie à numéro administrée par l’entrepreneur Régent Boies, d’Orford. Mont-Saint-Hilaire empruntera aussi 2,71 M$ pour acheter la portion de 71 012 pieds carrés de la zone H-114 appartenant à l’entreprise Sullivan Raymond. Notons que les gestionnaires de cette dernière font partie des propriétaires terriens qui ont obtenu gain de cause devant les tribunaux pour développer les terrains vacants de la zone A-16.

Il est encore trop tôt pour savoir quel usage fera la Ville de ses nouvelles acquisitions. Le maire Marc-André Guertin a énuméré quelques possibilités comme une école, une garderie ou un parc. « Si nous ne les achetions pas, [les terrains] auraient fait l’objet d’un développement, ce que nous trouvions dommage. »

L’impact financier sur le compte de taxes des citoyens n’est pas encore chiffré. Les règlements d’emprunt seront soumis à un processus d’approbation référendaire et le détail sera dévoilé sous peu.

Campagne de sociofinancement

Les élus de Mont-Saint-Hilaire ont aussi lancé une campagne de sociofinancement pour l’acquisition de boisés dans la zone A-16 afin de préserver les milieux naturels et la percée visuelle. La campagne se déploiera en ligne sur la plateforme Canadon. Une réserve financière a ainsi été créée à cette fin.