10 février 2025 - 05:00
Refus de construction d’un triplex
Mont-Saint-Hilaire ignore la recommandation de son comité d’urbanisme
Par: Denis Bélanger
Le triplex projeté aurait été construit à côté du 37 rue Sainte-Anne. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le triplex projeté aurait été construit à côté du 37 rue Sainte-Anne. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Les élus de Mont-Saint-Hilaire refusent à un promoteur une proposition de projet de construction d’un triplex à côté d’un immeuble patrimonial sur la rue Sainte-Anne. Pourtant, dans ce cas-ci, les membres du comité consultatif d’urbanisme (CCU) avaient recommandé au conseil de donner le feu vert au projet.
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Le promoteur est une compagnie à numéro administrée par les actionnaires du Groupe BBC, David Brassard, Jonathan Maillette et Louis Pelletier. Le projet consiste en la construction d’un triplex sur un terrain vague à côté du 37, rue Sainte-Anne, ainsi qu’à l’aménagement d’une cour avant et d’une aire de stationnement en cours latérale et arrière. Le promoteur souhaite aussi être exempté d’une case de stationnement à fournir. Selon lui, les caractéristiques du bâtiment projeté limite l’espace disponible à 4 cases alors qu’il est dans l’obligation d’en fournir 5. Il s’était aussi engagé à payer au fonds de stationnement la somme de 5000 $ pour une telle exemption, comme le prévoit la réglementation municipale. Précisons que le promoteur est propriétaire du 37, rue Sainte-Anne, l’ayant acquis de la famille Morier en 2023 au montant de 700 000 $.

Malgré l’avis favorable du CCU, sur lequel siègent deux conseillers municipaux, les élus de Mont-Saint-Hilaire ont refusé formellement lors de la séance ordinaire du 3 février le plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) ainsi que la demande d’exemption du stationnement.

Le maire Marc-André Guertin a expliqué que la volumétrie du bâtiment projeté posait notamment problème. « Le bâtiment est un peu trop grand et notamment trop collé à un muret. Ça ne nous semblait pas approprié une fois construit le fait qu’on ne puisse pas circuler librement près du muret. Il y a un rythme dans le secteur du Vieux-Village et ça vient altérer la dynamique du secteur. »

Le conseiller et membre du CCU, Claude Rainville, reconnaît que le projet a suscité beaucoup de discussions entre les membres du comité. « On ne vient toutefois pas dire que le projet n’est pas bon et que le promoteur doit recommencer à zéro. Ça signifie plutôt qu’il y a de la place à l’amélioration. Rappelons que le CCU ne prend pas de décisions et ne fait que des recommandations. »

L’Œil Régional a demandé à David Brassard de réagir, mais ce dernier s’est abstenu de commenter. Il souhaite avoir une discussion avec les employés du service de l’aménagement du territoire et de l’environnement pour mieux comprendre la décision du conseil municipal.

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