Transports Canada (TC) doit apporter plusieurs restrictions concernant la vitesse sur la rivière Richelieu. Les modifications concernant le « Règlement sur les restrictions visant l’utilisation des bâtiments » ont été publiées dans la Gazette du Canada et le ministère acceptait les commentaires jusqu’au 16 août.
Rappelons que le projet de règlement vise à interdire les bateaux à propulsion mécanique et électrique dans le secteur de l’île Jeannotte à l’île aux Cerfs et de limiter la vitesse à 10 km/h le long de quatre segments spécifiques de la rivière près des municipalités de Saint-Antoine, Saint-Denis, Saint-Charles et Saint-Marc-sur-Richelieu. Le règlement limitera aussi la vitesse à 50 km/h sur une section de 20 kilomètres hors des zones précédemment définies à 10 km/h et interdira de tirer une personne et de surfer sur le sillage dans certaines zones de la rivière.
Mont-Saint-Hilaire considère que la rivière Richelieu « accueille un niveau de circulation élevé et qu’elle est très étroite et peu profonde par endroits et que le volume de circulation, la vitesse, le bruit et le sillage (vagues de plus d’un mètre observées) introduisent des problèmes de sécurité sur l’eau, posent un risque pour la sécurité sur les quais privés et entraînent une perte de plaisir pour les résidents en plus de la dégradation des berges et l’érosion des terres riveraines ». La Ville souligne aussi que le sillage important ou excessif d’un bateau peut également représenter un risque pour les nageurs et les personnes sur des petites embarcations en plus de menacer l’écosystème de la rivière, notamment les poissons, par la remise en suspension de sédiments et de matériaux.
Même s’il appuie le règlement actuel, le conseil municipal souhaite toutefois poursuivre les efforts de concertation avec les gouvernements fédéral et provincial ainsi que toutes les municipalités riveraines de la rivière Richelieu qui subissent, elles aussi, les problématiques soulevées par le projet de règlement. Selon le maire de Mont-Saint-Hilaire, Marc-André Guertin, cette mesure n’est qu’un outil parmi d’autres qui devront être mis en place pour améliorer la qualité de la rivière.
413 000 $
Comme le rapportait L’ŒIL en juillet dernier, les quatres municipalités concernées par les nouvelles restrictions estiment qu’elles devront faire l’acquisition de 40 nouvelles bouées, à un coût total de 32 000 $, moyennant des coûts d’installation de 200 000 $ la première année, en 2024. Les municipalités devraient également acheter 150 nouvelles pancartes de signalisation terrestre à un coût total de 15 000 $, moyennant des coûts d’installation de 15 000 $, aussi en 2024.
Elles devraient en outre assumer les coûts d’entretien des bouées et des pancartes, qui s’élèveraient à 150 300 $ de 2024 à 2033. Par conséquent, les coûts totaux pour les municipalités riveraines seraient de 412 300 $ de 2024 à 2033.