L’argent provient à parts égales du gouvernement du Québec et de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans le cadre de la Trame verte et bleue du Grand Montréal.
« Avec l’accélération du réchauffement climatique et de la perte de biodiversité, il est essentiel d’agir dès maintenant pour protéger nos milieux naturels qui nous rendent d’immenses services écologiques et contribuent à notre résilience. Chaque nouvelle acquisition permet à la CMM de se rapprocher de son objectif de protéger 30 % de son territoire d’ici 2030 », a commenté la mairesse de Montréal et présidente de la CMM, Valérie Plante.
L’acquisition de ces boisés permettra à la Municipalité de créer un nouveau parc linéaire dans le secteur urbain du chemin de la Montagne. « Nous sommes reconnaissants que les différents paliers gouvernementaux aient reconnu le fort potentiel de cet aménagement qui préconise l’équilibre entre l’occupation du territoire et la préservation de nos écosystèmes », a souligné le maire de Mont-Saint-Hilaire, Marc-André Guertin.
« En accordant cette aide financière et en favorisant la protection de nos paysages, le gouvernement du Québec contribue à faire de Mont-Saint-Hilaire une ville plus verte et, surtout, où il fait bon vivre », a mentionné le député de Borduas et ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette.
Mont-Saint-Hilaire deviendra propriétaire du boisé d’une superficie de 27 950 m2 appartenant à la famille Auclair située près du Verger Sullivan-Raymond. La vente s’élève à 3,5 M$. Mont-Saint-Hilaire sera aussi propriétaire du boisé appartenant à l’entreprise Gestion Henri-Nègre et situé près de l’école La Pommeraie. Ce lot de 37 584,32 m2 est vendu à un montant de 4,8 M$.
La Ville financera le tiers restant. Elle avait déjà notamment ramassé un peu plus de 18 000 $ dans le cadre de la campagne de sociofinancement lancée en ligne en 2022. Mont-Saint-Hilaire a de plus finalisé le processus d’adoption de deux règlements d’emprunt (1,2 M$ et 1,7 M$) pour l’achat des boisés. Il y aura la tenue d’un registre du 24 au 26 octobre à l’hôtel de ville et 1509 signatures seront requises pour forcer un référendum.
Encore de l’opposition
La promesse d’achat avait été faite le printemps dernier, mais elle était conditionnelle à l’octroi de la subvention. L’achat des boisés a été confirmé par la Municipalité lors de la séance ordinaire du 2 octobre du conseil municipal.
Des citoyens ont exprimé leur réserve envers cet achat, dont les anciennes candidates aux élections municipales du parti Mouvement citoyen, Martine Renaud et Carole Blouin.
« Ça n’aurait pas pu attendre? C’est quand même un montant important. De plus, la loi sur l’expropriation risque de changer les choses », a mentionné Mme Renaud. « Les boisés étaient déjà protégés par des règlements municipaux. En plus, les propriétaires vont encore passer à la caisse. C’est une dépense qu’on ne peut pas se permettre », a avancé Mme Blouin.
Le maire Marc-André Guertin a rappelé pour sa part que l’offre d’achat reposait sur la juste valeur marchande. « Dans le cas de la zone A-16, on a vu que le fait d’attendre pouvait mener à des litiges. Nous voulons démontrer que nous sommes de bonne foi. […] En achetant les boisés, ils deviendront accessibles au grand public. »