Yvan Nault circulait sur la rue Michel, en direction vers la montée des Trente, le matin du 17 mai, lorsqu’il a percuté une bande de ciment qu’il avait pris pour une ligne blanche. « Je vois qu’il y a une piste cyclable à gauche. Avec précaution, à la suite de la vérification des angles morts, je me dirige vers cette piste, pensant qu’il serait plus sécuritaire d’y circuler. Par la suite, j’ai percuté la bande », peut-on lire dans le document de cour dont L’Œil Régional a obtenu copie.
Sa chute lui a causé des fractures à la clavicule, à l’omoplate et à deux côtes, ainsi que des dommages, entre autres à son vélo et à ses vêtements. Yvan Nadeau estime que la Ville a fait preuve de négligence et d’insouciance envers les cyclistes dans l’aménagement et la signalisation de la piste cyclable. Le citoyen ajoute que la bordure de béton n’est pas assez haute pour être bien visible. « Même un automobiliste ou un motocycliste ne peut s’attendre à retrouver sur le côté d’une rue une bordure de béton pour démarquer une piste cyclable s’il n’y aucune indication de sa présence. Plusieurs marques de pneus sur le côté de la bordure font foi de cette affirmation. Cette bordure de ciment non identifiée constitue un obstacle dangereux », affirme également dans sa requête M. Nault.
Le cycliste a déposé son recours le 17 juillet dernier au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Il a inclus les déclarations de plusieurs témoins pour confirmer les événements du 17 mai ainsi que la dangerosité du secteur. En effet, une autre personne affirme avoir chuté sur la rue Michel en raison de la bordure de ciment.
Bien qu’Yvan Nault se montre ouvert à la médiation, la Ville de Mont-Saint-Hilaire a refusé pour sa part de recourir à ce mécanisme. Elle a de plus mandaté officiellement, lors de la séance ordinaire du conseil municipal du 8 septembre, le greffier adjoint Michel Poirier pour la représenter dans ce litige.
La Municipalité a refusé de commenter le dossier en raison de sa judiciarisation.