La Municipalité souhaite depuis longtemps abaisser la limite de vitesse sur la 116 entre la rue du Massif et la Grande Allée, où la limite est présentement de 70 km/h. Une option jugée nécessaire plus que jamais alors que plusieurs projets de développement et de redéveloppement réalisés, en cours de réalisation ou annoncés, entraîneront une hausse significative du nombre de logements ainsi qu’une augmentation de la circulation dans ce corridor de transport. Des demandes formelles avaient été faites auprès du MTMD en 2018 et 2023. Rappelons que la voie de circulation est sous la juridiction du ministère.
Le ministère a accepté de réduire la vitesse à la condition que Mont-Saint-Hilaire implante des mesures temporaires visant à assurer la sécurité du transport actif et à favoriser la réduction de vitesse, soit l’installation de butoirs de stationnement avec bollards le long de la route 116. Ces mesures auraient été appliquées seulement du printemps à l’automne.
Les élus ont refusé formellement la condition par le biais d’une résolution adoptée lors de la séance ordinaire du conseil municipal du 7 octobre dernier. D’une part, ils estiment que les objectifs du ministère ne seront pas atteints, car il n’y a aucune mesure pendant l’automne jusqu’au printemps. Ils préconisent plutôt des solutions temporaires.
D’autre part, la Municipalité affirme ne pas posséder les ressources matérielles et humaines pour procéder annuellement à la pose, au retrait et à l’entreposage de près de 2 kilomètres de butoirs en béton et de bollards. La Ville maintient néanmoins son souhait de réduire la vitesse et réitère son engagement formel à continuer l’urbanisation sur le boulevard Sir-Wilfrid-Laurier, entre autres, en contribuant financièrement à hauteur de 600 000 $ à l’étude d’opportunité du ministère sur la route 116, entre la rue du Massif et la municipalité de Sainte-Marie-Madeleine.
De son côté, le MTMD analyse la résolution de la Municipalité et enverra une réponse une fois l’analyse terminée. Le ministère a aussi tenu à rappeler les lignes directrices concernant les limites de vitesse sur les routes dont les recommandations sont faites par des spécialistes en sécurité routière.
« La détermination d’une nouvelle limite de vitesse fait toujours l’objet d’une analyse rigoureuse par le ministère, puisque chaque situation a ses particularités et exige des aménagements en conséquence, explique le porte-parole Miguel Vizcaino-Dubé. Si on diminue une limite de vitesse sans modifier l’environnement routier, on peut s’attendre à ce que les écarts entre la nouvelle vitesse maximale autorisée et celle que continuerait de pratiquer en moyenne les usagers de la route soient trop grands, ce qui peut augmenter le risque d’accidents. »