Ce sport s’appuie sur les règles de base du golf traditionnel. Au lieu de frapper une balle, les joueurs lancent un disque vers un panier surélevé. Ce type de parcours requiert un endroit avec des arbres plutôt qu’un terrain plat.
Le parcours de 9 trous avait été aménagé au parc à la recommandation du comité sur la santé et de saines habitudes de vie et avec la collaboration de l’Association Disc Golf Montréal (ADGM). « C’est un projet pilote qui a été fait dans la mouvance de la COVID-19 où il fallait encourager les gens à bouger », précise le conseiller municipal et membre du comité, Émile Grenon Gilbert.
Plusieurs citoyens se sont plaints lors du conseil municipal du 4 octobre des désagréments causés par ce jeu.
« Le parcours déçoit grandement. Une association de ce sport annonce le parcours sur Facebook et les joueurs viennent d’un peu partout. L’autre jour, des enfants jouaient dans les modules et les parents se sont retrouvés à argumenter avec les joueurs. Quel est l’intérêt d’offrir à des gens de l’extérieur des services gratuits avec l’argent de nos taxes? », a souligné François Pelletier.
André Perron a indiqué de son côté qu’il a eu peur pour la sécurité de ses petits-enfants. « Nous nous sommes éloignés le plus possible du parc afin d’éviter les projectiles. » Louis-Georges Cournoyer a pour sa part instigué une pétition d’une centaine de signatures et condamné le bruit que pouvait générer le disque golf. « Ça fait du bruit et c’est un changement majeur pour le parc Paul-Émile-Borduas qui devient un parc régional. »
Plusieurs lacunes
Le maire Yves Corriveau reconnaît que le parcours était trop petit pour les adeptes du sport. « Les vrais mordus vont venir qu’une seule fois et iront tout simplement ailleurs. Ce pourrait être une bonne manière d’initier les tout-petits à ce sport qui pourront s’approprier le parcours. »
Émile Grenon Gilbert a tenu à ajouter qu’il avait désapprouvé l’emplacement choisi pour le parcours. « C’est très excentré comme parc et, en plus, il y a juste une entrée. L’autre gros désavantage est qu’il y a un lac et les gens lancent parfois le disque dedans. À la fin de l’année, nous sommes obligés d’aller les repêcher. »
Bien que le maire ait suggéré de laisser les infrastructures un certain temps pour les fins d’analyse et d’apporter des correctifs, une résolution de dernière minute a finalement été adoptée pour les enlever le plus tôt possible. Au moment de mettre sous presse, il ne restait que des structures vissées sur pieux et elles seront retirées.
Dommage
Le vice-président de l’ADGM et résident de Mont-Saint-Hilaire, Simon Delisle, a trouvé la situation dommage. Il garde espoir de pouvoir trouver sur le territoire de Mont-Saint-Hilaire un endroit plus approprié. « C’était un parcours très familial et les distances étaient petites. Le parcours était quand même sécuritaire. À mon avis, il y a eu des lacunes de communication dans ce dossier. »