Selon la CSP, le ministère de l’Éducation demandait d’analyser s’il était techniquement possible d’ajouter des classes de maternelle 4 ans aux projets de construction ou d’agrandissement déjà autorisés par ce dernier. La CSP a donc travaillé sur les plans de la nouvelle école primaire à Mont-Saint-Hilaire.
« On nous a demandé de voir si ça fonctionne techniquement. On avait 10 jours pour répondre au ministère. […] Quand on aura le budget du ministère, on va déposer une demande officielle à la Ville de Mont-Saint-Hilaire. Si jamais les plans ne fonctionnent pas en fonction des règles d’urbanisme, on va respecter la décision de la Ville. Sans permis, on ne peut pas procéder de toute façon », explique la porte-parole de la CSP, Marie-Michèle Blais.
Elle assure que la CSP a communiqué avec la Ville pour évaluer les possibilités, sans plus.
Selon le maire de Mont-Saint-Hilaire, Yves Corriveau, les plans doivent être soumis au comité consultatif d’urbanisme (CCU) en vertu du Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA).
« Les plans modifiés doivent être redéposés au CCU. […] Le directeur général a pensé, avec raison, à [les] présenter aux élus avant de traiter le dossier. Après discussion, on a été unanime à dire qu’on ne pouvait pas amputer sur la cour d’école tel que proposé », affirme M. Corriveau.
Les plans préliminaires présenteraient aussi quelques lacunes architecturales. L’agrandissement se rapprocherait, même de trop près, d’une résidence voisine, selon le maire. Les élus se sont réunis le 8 avril. Selon ces derniers, l’ajout de nouvelles classes empiéterait considérablement sur la cour d’école. Les élus considèrent que d’autres écoles sur le territoire de la ville seraient mieux appropriées pour répondre à cette demande.
« Il y a d’autre écoles qui ont l’espace. On est conscient qu’il s’agit d’une commande du ministère. On est même très heureux d’accueillir une maternelle 4 ans sur notre territoire. Mais il ne faut tout de même pas dénaturer le projet », croit-il.
La CSP poursuit ses démarches
La présidente de la CSP, Hélène Roberge, affirme avoir appris la nouvelle du refus par le biais des médias. Elle assure que la CSP a contacté le service d’urbanisme dans le but de vérifier la conformité des plans en vertu des règles d’urbanisme.
« On ne faisait pas une demande à la Ville, mais au ministère. On répondait à une demande du ministre. […] Dans sa lettre, il disait même d’inclure cette priorité au projet. Donc, il en faisait une priorité. Il y a eu des vérifications auprès du service d’urbanisme de la Ville pour s’assurer que ça répondait aux exigences et aux normes techniques. Dans ce contexte, on en a fait l’adoption et on a fait la demande au ministère », résume-t-elle.
Mme Roberge précise que l’agrandissement ne compromettrait pas la cour d’école comme le craint la Ville. « Ça prend un certain espace. Ça ne coupe pas beaucoup. C’est sûr que c’est relatif. Ça dépend comment on voit ça. Ça répond quand même à toutes nos normes pour les grandeurs de cours d’école. Il va aussi y avoir un espace particulièrement dédié pour les petits », maintient-elle.
Il y a quelques semaines, il n’était pas question d’inclure des classes de maternelle 4 ans. Après une demande du ministère, la CSP a déposé une nouvelle demande pour l’ajout de deux classes à la nouvelle école primaire de Mont-Saint-Hilaire. Elle a demandé d’ajouter un nombre équivalent de classes de maternelle 4 ans à celui des classes de maternelle 5 ans prévues pour l’école primaire de Mont-Saint-Hilaire afin que les élèves puissent poursuivre leur parcours scolaire à la même école.
Les travaux de construction de l’école primaire se poursuivent. Elle devrait ouvrir ses portes pour la rentrée 2019. La CSP attend de connaître le budget auquel elle aura droit pour ajouter ces classes.
Le projet actuel représente un investissement de 10,7 M$. Les travaux d’agrandissement, pour ces deux classes, devraient se dérouler à l’été 2020 si la CSP obtient une réponse d’ici la fin d’année scolaire.