Les émissions totales du territoire de Mont-Saint-Hilaire sont de 136 223 tonnes de CO équivalent par année. Cela correspond aux émissions d’une auto à essence qui effectuerait 4939 allers-retours par jour entre le centre-ville de Montréal et Mont-Saint-Hilaire pendant un an. Pour l’administration municipale, les émissions de GES s’élèvent à 375 tonnes de CO équivalent par année, soit l’équivalent de 75 allers-retours par jour.
Pour atteindre notamment son objectif de réduction, le Plan climat prévoit sept grands chantiers, dont le premier est de favoriser la transition vers la décarbonation des bâtiments et la sobriété énergétique. Un plan d’action de décarbonation sera d’ailleurs adopté dans les prochains mois.
Les autres grandes actions prévues par le plan sont le verdissement de la ville et la protection des milieux naturels, la consommation sobre et locale, l’implantation d’une gestion intégrée des ressources en eau, l’harmonisation de la croissance urbaine et la protection du territoire, mettre l’accent sur la santé et la sécurité de la communauté et, enfin, amener les gens à se déplacer autrement. D’ailleurs, selon le portrait territorial de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) de 2021, 78,1 % des déplacements à Mont-Saint-Hilaire se font en automobile contre 8,9 % en transports actifs.
« Grâce à ce plan, nous nous donnons les moyens de transformer notre ville en un exemple de durabilité et de responsabilité climatique, se réjouit le maire Marc-André Guertin. Sa réussite reposera toutefois sur l’engagement de toute la population hilairemontaise. C’est ensemble que nous pourrons relever ce grand défi qui façonnera l’avenir de notre ville! »
Les actions de la Municipalité tiendront aussi compte des résultats obtenus à la suite de la tournée En route vers la transition, qui s’est déroulée tout l’été dans les parcs et les événements extérieurs. Au total, 404 personnes ont été rencontrées durant les 15 sorties du vélo à idées et les 6 moments publics. De plus, 209 personnes ont répondu au sondage en ligne.
Fini le chauffage au gaz
Les élus ont déjà posé un premier geste lors de la séance du conseil en adoptant en première lecture un règlement pour interdire l’installation, dans tous les bâtiments existants et à venir, les appareils fonctionnant avec un combustible gazeux, notamment le gaz naturel et le propane. Le bilan des GES a permis de constater que de 12 % des émissions proviennent du secteur du bâtiment industriel, commercial et institutionnel.
Il y a toutefois des exceptions au règlement. Les barbecues ou tout appareil conçu pour la cuisson des aliments, les foyers d’ambiance et l’utilisation d’un combustible gazeux d’origine naturelle à 100 % seront permis. Les résidents pourront utiliser des génératrices d’urgence lors de pannes électriques. Le nouveau règlement permettra aussi les installations mobiles couvertes et fermées dans le cadre d’événements ponctuels et temporaires tels que des manifestations culturelles, sportives ou festives, lorsque l’accès au réseau électrique est impossible.
L’utilisation d’appareil à combustible gazeux est aussi permise pour tout équipement utilisé à des fins de production agricole ainsi que pour un bâtiment industriel dont les besoins en électricité excèdent 5 MW et dont la demande en approvisionnement d’électricité a été refusée par Hydro-Québec.
Les gens ne respectant pas le règlement écoperont d’une amende pouvant aller jusqu’à 1000 $ pour une première offense et 2000 $ en cas de récidive. Pour les personnes morales, les plafonds des contraventions s’élèvent à 2000 $ pour une première infraction et 4000 $ pour toute entorse subséquente. Il reste encore des étapes à franchir avant que le règlement soit officiellement en vigueur.