Le martinet ramoneur niche principalement dans des cheminées, puisque les gros arbres creux sont de moins en moins nombreux. La Municipalité souhaite faire le suivi des 36 cheminées actives, ou dont le potentiel pour abriter le martinet ramoneur a été confirmé par le passé, afin de vérifier qu’elles soient toujours accessibles et en bon état. De plus, on veut valider le potentiel de 28 cheminées additionnelles repérées sur le territoire, ce qui porte à 64 le nombre total de cheminées dans la mire.
Par la suite, la Ville fera un suivi personnalisé auprès des propriétaires de cheminées ciblées par cette initiative pour les informer de l’importance de la protection de leur cheminée.
Mont-Saint-Hilaire souhaite aussi restaurer le revêtement de trois cheminées au Manoir Rouville-Campbell ainsi qu’obtenir la certification Ville amie des oiseaux dans le but d’améliorer la protection de cette espèce et d’autres oiseaux présents sur le territoire.
Une demande d’aide financière a même été déposée pour ce projet dans le cadre du Programme Faune en danger de la Fondation de la faune du Québec. Les élus ont adopté une résolution à cet effet lors de la séance ordinaire du conseil municipal du 7 avril.
Plusieurs mesures
La Ville de Mont-Saint-Hilaire a adopté de nombreuses mesures par le passé pour protéger l’habitat de cet oiseau. Elle s’était notamment engagée à entretenir et protéger la cheminée de l’école Sacré-Cœur. Elle a répété cet engagement pour les cheminées du Manoir Rouville-Campbell lorsqu’elle en est devenue propriétaire.
La Municipalité a aussi adopté en 2023 un règlement interdisant le ramonage d’une cheminée accueillant des martinets entre le 1er mai et le 1er septembre. En vertu de ce règlement, il est également prohibé de tuber – raccorder à un poêle par un tube – ou de coiffer une cheminée d’un bâtiment visé, ainsi que de harceler ou tuer un martinet, ou de détruire son nid ou ses œufs.
Quelques statistiques
Selon le gouvernement du Canada, la population de martinets ramoneurs a chuté de 95 % au pays depuis 1968, ne laissant que 1200 couples nicheurs au Québec. Près de 50 % de ce déclin s’est observé durant les trois dernières générations. La chute drastique des effectifs de cette espèce est attribuée à une combinaison de facteurs, tous liés aux développements rural et urbain qui s’intensifient notamment dans le sud du Québec. Environnement Canada estime qu’en 20 ans, 30 % des cheminées autrefois disponibles pour les martinets ont été bouchées ou détruites.
