La directrice générale de l’organisme, Madeleine Daoust, rapporte avoir été informée de la situation par le vétérinaire du SAVR, qui a perdu deux chats. Après autopsie, il a découvert que les chats avaient été empoisonnés, possiblement à l’antigel, note la directrice générale. Le SAVR rapporte également un autre cas d’empoisonnement, duquel l’animal a pu être heureusement sauvé.
Mme Daoust note également avoir reçu plusieurs appels de citoyens du secteur pour des animaux égarés. Il y aurait eu des cas sur la rue Hilaire-Plante ainsi que les boulevards Yvon-L’Heureux et Constable.
Le refuge virtuel Minou cherche maison pour la vie a aussi constaté un nombre inhabituel de disparitions de chats dans ce secteur. Le refuge s’est dit inquiet et conseille aux propriétaires de félins de garder leurs animaux à l’intérieur pour le moment. Mme Daoust recommande aussi aux propriétaires de conserver leurs animaux à l’intérieur et d’ouvrir l’œil.
La Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent a reçu une plainte concernant des chats empoisonnés, confirme le porte-parole Jean-Luc Tremblay. La police ne bénéficiait toutefois que de très peu d’indices pour le moment.
Sur les réseaux sociaux, une citoyenne du boulevard Yvon-L’Heureux, à McMasterville, a elle aussi signalé que son chat, pourtant en santé, était décédé en deux jours l’automne passé. Elle a perdu son autre chat, qui n’est jamais revenu à la maison. Une autre citoyenne de la rue Hilaire-Plante a également signalé que son animal était aussi décédé d’un empoisonnement à l’antigel, il y a sept ans.
Antigel
Selon le SAVR, l’intoxication aurait pu être causée par l’exposition aux fleurs de lys ou plus probablement à l’éthylène glycol. Selon de nombreux sites vétérinaires, l’éthylène glycol est notamment utilisé dans l’antigel et est toxique pour les chats et les chiens, qui y sont souvent attirés en raison du goût sucré de la substance. Les chats intoxiqués montraient des symptômes d’insuffisance rénale, soit des vomissements, de la déshydratation, des convulsions et de la désorientation.
Si certains citoyens sont témoins d’actes de cruauté, Madeleine Daoust les invite à prendre des photos et à porter plainte à la police. «Pour nous, c’est difficile de faire enquête pour savoir si ce sont vraiment des gens malfaisants qui empoisonnent les animaux de cette manière-là, souligne Mme Daoust.»
D’autres solutions
Pour les personnes incommodées par la présence d’animaux sauvages, Mme Daoust rappelle que d’autres solutions sont envisageables, comme d’abord d’essayer de faire peur à l’animal. Elle soutient aussi que pour éviter les animaux sauvages, il faut aussi s’assurer de calfeutrer les endroits où les animaux pourraient trouver refuge et de s’assurer que les vidanges ne sont pas atteignables.
L’organisme possède d’ailleurs une trentaine de cages-trappes, qui sont toutefois en forte demande. La cohabitation peut toutefois avoir certains bénéfices alors que certains animaux, comme les chats, sont très territoriaux et empêchent d’autres animaux de s’y installer. n