Le résident de Saint-Basile-le-Grand a appris l’heureuse nouvelle le 27 juin dernier. La date est loin d’être anodine dans le cœur de Nicola Riopel. C’est notamment le jour de l’anniversaire de sa mère. De plus, il a été repêché un 27 juin, en 2009, en cinquième ronde par les Flyers de Philadelphie.
« C’était un de mes rêves d’atteindre la meilleure ligue de hockey au monde et j’ai toujours cru que j’y parviendrais d’une manière ou d’une autre. Depuis que j’ai pris ma retraite il y a sept ans, j’ai apprécié ma progression comme jeune agent dans le monde de la négociation et de la représentation. J’ai aussi durant ces années appris à faire face à l’adversité. »
L’agence comptait depuis 2023 un client évoluant dans la LNH, MacKenzie Weegar des Flames de Calgary, grâce notamment à l’aide de Matthew Ebbs, qui détient déjà son accréditation. Mais l’arrivée d’un nouveau client de la LNH à l’agence, le défenseur hilairemontais des Canucks de Vancouver Guillaume Brisebois, a simplifié le processus. « Cela a été un long et compliqué processus. Ça ajoute un cachet à l’entreprise et me donne accès à plus de données. Après avoir eu l’accréditation, j’ai pu ainsi finaliser le contrat de Brisebois (qui vient de signer une nouvelle entente d’un an avec les Canucks). »
Belle progression
Nicola Riopel est très heureux du déroulement de son après carrière alors qu’il atteint plusieurs objectifs. En 2021, il a négocié un premier contrat pour un premier joueur ayant joué dans la LNH, Dale Weise, qui désirait à l’époque poursuivre sa carrière dans d’autres circuits professionnels. Le premier client du circuit Bettman est arrivé deux ans plus tard. Puis l’an dernier, un de ses clients, Alexis Bernier du Drakkar de Baie-Comeau de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ), a été repêché par le Krakken de Seattle au 3e tour (73e rang) de l’encan annuel de la NHL. « Je n’ai que 36 ans et les choses vont bien. Maintenant, je souhaite voir un de mes clients repêchés percer officiellement les rangs de la LNH. »
Bien que Propulsion n’ait que deux joueurs évoluant dans la grande ligue, Nicola Riopel ne rougit aucunement de son carnet de clients, bien au contraire. Son agence compte une cinquante de clients et a décroché jusqu’à maintenant environ 60 M$ en contrats. « J’ai beaucoup de contacts avec les ligues européennes, qui sont des destinations plus attrayantes que les circuits en Amérique du Nord. J’ai aussi des joueuses de hockey, dont la gardienne de but Anne-Marie Desbiens, qui devrait être la partante pour le Canada aux prochains Jeux olympiques d’hiver. »
L’agent de joueur est ouvert à accueillir un jour des clients provenant d’autres sports. « C’est certain que nous aimerions faire de l’expansion dans ce sens. Il y a quatre sports d’équipe majeurs en Amérique du Nord. C’est pour cela que nous n’avons pas inclus le mot hockey dans le nom de notre agence. Mais il faut faire les choses une à la fois. »
En contrepartie, il n’envisage pas d’imiter bien des agents qui se sont reconvertis en directeur général de club de la LNH.
Défis pour les clients
Nicola Riopel a rencontré de nombreux défis dans son métier en raison d’événements internationaux non liés au hockey. En 2020, la pandémie a privé certains joueurs de revenus. Maintenant, c’est le contexte politique des deux côtés de l’océan Atlantique qui influe sur les négociations.
« Pour la ligue russe de la KHL, les joueurs qui signent là risquent d’avoir de la difficulté de jouer dans d’autres ligues européennes par la suite. Il faut savoir que les équipes sont commanditées et que les partisans, par exemple de la Finlande, seraient furieux de voir qu’on commandite un joueur qui joue pour un pays en guerre avec l’Ukraine. Pour ce qui est des États-Unis actuellement, il y a beaucoup de questions sur les accompagnateurs et conjointes des joueurs en lien avec le changement de conditions de séjour. »