28 juillet 2025 - 05:00
Nissan Murano 2025 : un VUS au plaisir retrouvé
Par : Marc Bouchard
Photo Marc Bouchard

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Quand on a lancé la première génération du Nissan Murano, son design et son style ont attiré toute mon attention. Au grand dam de Chérie d’ailleurs, puisque j’avais même signé un texte en ces pages vantant mon admiration pour le véhicule, allant même jusqu’à faire une fugue avec lui.
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Les générations suivantes n’ont pas eu le même effet. Les lignes étaient nettement plus sobres, le style plus réservé et les performances insuffisantes pour s’attirer autant d’éloges. Le véhicule a pourtant bien fait, il a d’ailleurs duré près d’une dizaine d’années, mais ne suscitait pas les regards envieux et curieux de son prédécesseur.

Puis, arrive en 2025 une nouvelle déclinaison. Ici, le style est plus affirmé, le luxe nettement plus visible et la personnalité toute entière du véhicule mieux dessinée. S’il est vrai que la motorisation n’est pas exactement un modèle de dynamisme et d’enthousiasme, le nouveau Nissan Murano a bien assez à offrir pour se tailler une place de choix dans un créneau hautement compétitif.

Ce qui frappe d’abord avec ce Murano 2025, c’est l’audace retrouvée. Les lignes bien faites, la calandre imposante, les feux à DEL qui s’étirent : il y a un brin de prétention esthétique qui lui va à ravir. Nissan a enfin compris que le Murano ne pouvait plus se contenter de jouer les VUS tranquilles. Il fallait proposer un véhicule avec du caractère.

L’habitacle suit cette logique. Fini les plastiques ternes et les textures qui paraissent bon marché. Le Murano fait un grand saut dans le haut de gamme avec une planche de bord élégante, un écran tactile de 12,3 pouces bien intégré et des matériaux qui flattent l’œil et qui sont agréables au toucher. Je dois même avouer que le confort des sièges, les célèbres sièges Zéro Gravité qui sont désormais installés tant à l’avant qu’à l’arrière, a bien failli me faire oublier une entrevue radio que j’étais censé enregistrer. Heureusement, Android Auto sans fil m’a permis de tout faire depuis le siège conducteur, sans les mains. Prudence et sécurité d’abord!

Sous le capot, un grand changement. Le vieux V6 de 3,5 litres, costaud, mais assoiffé, a laissé sa place à un 4 cylindres turbo VCT de 2,0 litres. Avec ses 241 chevaux et ses 260 lb-pi de couple, il ne cherche pas à se lancer dans la sportivité, mais plutôt à livrer une expérience plus raffinée. C’est un échange honnête : un peu moins de puissance, mais plus de couple, et surtout une boîte automatique à neuf rapports qui fait oublier la CVT de l’ancien modèle. Ça, c’est la bonne nouvelle de l’année!

Cela dit, pour un conducteur à la recherche de douceur, de confort et d’une conduite posée, le Murano est presque sans reproche. L’insonorisation est excellente, la direction précise sans être sportive, et la suspension absorbe avec aisance les bosses typiques de nos routes québécoises. Ce n’est pas un bolide qui vous invite à l’aventure dynamique, mais il vous berce agréablement vers votre destination.

Sur la route, le Murano impressionne aussi par son calme et sa facile maîtrise. Même en pleine tempête de pluie lors de mon essai sur les routes de la Montérégie, il est demeuré stable, rassurant et sûr. Le rouage intégral fait un travail discret, mais efficace, et les aides à la conduite, bien qu’un peu insistantes parfois, contribuent à une impression générale de sécurité.

Côté espace, le Murano se défend bien. L’espace pour les jambes à l’arrière est généreux, le coffre est facilement modulable et l’ouverture du hayon motorisée, maintenant mains libres, est un petit luxe fort apprécié quand vos bras sont pleins de sacs d’épicerie.

En matière d’équipements, Nissan n’a pas lésiné. Les versions haut de gamme, comme la Platine, vous en donnent pour votre argent : sièges ventilés, système audio Bose, toit panoramique, affichage tête haute… on frôle ici le véhicule de luxe sans pour autant faire exploser la facture. D’ailleurs, en tenant compte des prix de plus en plus fous des VUS de taille intermédiaire, le Murano se positionne assez bien.

Cela dit, il faut reconnaître que l’absence d’une version hybride ou électrifiée est un recul dans un marché qui mise de plus en plus sur la consommation énergétique et l’écologie. Et les tarifs imposés par nos voisins du Sud affectent durement ce modèle dont les importations sont, pour le moment, suspendues. En gros, si vous voulez un Murano, vous devrez vous contenter de ceux disponibles dans les cours de concessionnaires.

Le Nissan Murano 2025 ne revient pas seulement avec un design plus vif, il revient aussi avec une meilleure compréhension de ce que recherchent les conducteurs d’aujourd’hui : du confort, de l’espace, de la technologie et, surtout, un brin de personnalité. Il lui manque un petit quelque chose pour prétendre aux grands honneurs, mais il n’est plus le VUS anonyme qu’il était devenu.

Et, qui sait, peut-être qu’un jour, je referai une fugue… avec Chérie cette fois.

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