Les données partagées par le CSSP montrent aussi qu’il reste encore 139 postes de personnel de soutien à pourvoir, un chiffre qui s’explique par l’augmentation significative des besoins attribuable à l’ajout des aides à la classe, et seulement 3 postes pour des professionnels. Le CSSP soutient qu’il a fait preuve de proactivité dans le recrutement, démarrant le processus d’affectation des enseignants plus tôt qu’à l’habitude cette année. Cela semble avoir porté ses fruits puisque, comparativement aux autres CSS de la Montérégie, c’est celui où le pourcentage de postes d’enseignants encore à pourvoir est le plus faible, soit 1,1 %.
Un « événement recrutement » a aussi eu lieu le 22 août, visant spécifiquement les éducateurs spécialisés en milieu scolaire, les préposés aux élèves handicapés et les techniciens en éducation spécialisée, les invitant à passer une entrevue et à échanger avec des employés des écoles présents pour répondre à leurs interrogations. Il était toutefois encore trop tôt au moment de mettre sous presse pour voir l’impact concret de cette journée sur les postes comblés à une semaine de la rentrée prévue le 29 août dans la région.
Déplacement d’élèves
La rentrée est aussi synonyme de déplacement d’élèves selon les contraintes d’espace des différentes écoles. Benjamin Gagnon, conseiller aux communications au CSSP, assure qu’il n’y a pas eu de « transfert massif » d’élèves cette année, mais qu’il y en a toujours quelques-uns chaque année à cause de surplus d’élèves dans certaines classes.
Parmi ceux-ci se trouvent deux enfants résidant sur la montée du Pré-Vert à Belœil qui fréquentaient l’école Le Tournesol, mais à qui on a appris qu’ils devraient aller à l’école Joli-Vent pour leur 5e année. Si le processus menant à cette décision a été suivi dans les règles de l’art, le père d’un des enfants, Eric Allard, trouve tout de même bien dommage qu’une autre solution n’ait pas été trouvée au lieu de déraciner deux jeunes qui vont perdre leurs amis en plus de devoir aller à l’école encore plus loin. Notons que la montée Pré-Vert, tout près de la limite nord avec Saint-Marc-sur-Richelieu, est à au moins 2,3 km de l’école Le Tournesol alors qu’on parle de 5,6 km avec l’école Joli-Vent.
« On l’a su à la fin mai et le directeur de l’école a été très transparent avec nous, mais on a rapidement entamé les démarches auprès du Protecteur de l’élève pour voir si on pouvait faire renverser la décision. Si on devait déplacer plusieurs élèves à cause d’un manque de places, je comprendrais, mais est-ce que c’est logique de déraciner seulement deux jeunes sachant qu’il y a trois classes de 5e à l’école Le Tournesol, donc pas plus d’un élève supplémentaire par classe? », soutient M. Allard, se désolant d’un apparent manque de flexibilité du côté du CSSP. Lorsque L’ŒIL lui a parlé, à une semaine de la rentrée scolaire, il ne perdait pas espoir que la situation change.
De son côté, Benjamin Gagnon rappelle que le nombre d’élèves par classe est conventionné, ce qui limite la marge de manœuvre dans les cas exceptionnels, mais que la situation peut évoluer jusqu’à la dernière minute si des places se libèrent, par exemple dans le cas d’un déménagement. « Les transferts d’élèves sont toujours des cas particuliers et on ne le fait jamais de gaieté de cœur. On ne travaille pas avec des boîtes de conserve, mais bien des enfants », reconnaît le conseiller aux communications.
