Le PDG a affirmé que ces engins avaient été déposés « dans l’intention manifeste de blesser nos travailleurs et présumément de ralentir nos activités ».
La porte-parole de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent, Chantal Graveline, a indiqué qu’un appel avait été fait le matin vers 7 h 25 par l’entreprise. Mme Graveline a confirmé que des « objets incendiaires » avaint été trouvés sur le site et que les policiers de l’identité judiciaire avaient ouvert une enquête.
Sur les réseaux sociaux, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Benoit Charette, a qualifié cet acte de « déplorable et condamnable ». De son côté, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a écrit que « ces tactiques sont totalement inacceptables » et il invite tous les groupes à les dénoncer sans ambiguïté et sans réserve. « On a la chance de vivre dans l’une des plus belles sociétés démocratiques et pacifistes au monde. Il faut la défendre. Le débat toujours, la violence jamais. »
Plus près d’ici, le maire de Saint-Basile-le-Grand Yves Lessard a qualifié l’événement de dérive condamnable. « Ce n’est pas Saint-Basile-le-Grand ça. Ici les gens sont capables dans le cadre d’une démocratie de livrer une opinion avec fermeté, mais dans le respect des individus. Nous condamnons de tels gestes. Ces gestes n’aident toutefois pas la cause des gens qui ont des questions légitimes qui doivent continuer à être posées. »
Le député fédéral de Belœil–Chambly et chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchette, a condamné fermement les actes de sabotage. « Un tel recours à la violence est intolérable au Québec : il se doit d’être dénoncé et puni comme il convient. »
La Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richlieu, qui a publiquement donné son appui au projet d’usine il y a quelques semaines, a aussi dénoncé ces actes. « Étant membre du comité de liaison, j’encourage le dialogue ouvert et constructif sur le projet. Ce vandalisme aurait pu causer des blessures graves aux employés qui n’ont pas à subir la grogne de certains », a ajouté la PDG de l’organisme, Julie La Rochelle.
Rappelons qu’en février dernier, des individus étaient entrés illégalement sur le même terrain pour y cacher des tapis à clous. Un mois avant, des individus avaient planté des clous dans des arbres au hasard afin d’endommager la machinerie lors de la coupe.
Autre entreprise visée
Vendredi dernier, les bureaux du Centre de valorisation du bois urbain (CVBU) ont aussi été victime de vandalisme. L’entreprise en a fait l’annonce sur les médias sociaux. L’entreprise a été engagée par Northvolt pour revaloriser le bois coupé.
« Le CVBU est une entreprise d’économie locale à but non lucratif. Sa mission est de transformer les arbres urbains en produits afin que les communautés les utilisent, en bénéficient. À ce jour, nous avons récupéré et scié suffisamment d’arbres pour recouvrir 9 terrains de football de planches de bois. Autant de bois qui, sans le CVBU, aurait été simplement jeté, broyé, brûlé ou même vendu à l’étranger. S’en prendre à un organisme environnemental en prétendant protéger l’environnement, c’est contre-productif. » V.G.