Le parti axe son programme sur la participation citoyenne et la saine gouvernance, la qualité de vie des citoyens, la planification et le développement ainsi que l’écoresponsabilité.
Les membres du parti seront invités à commenter et à amender le document d’une vingtaine de pages qui contient toutes les propositions du parti pour améliorer la qualité de vie des résidents. Un document final sera proposé aux membres le 4 septembre puis adopté le 12 septembre.
« Je suis fière de la démarche que l’on fait actuellement. Nous sommes le premier parti à sortir nos lignes, nos axes et nos engagements dans un effort de transparence pour permettre à la population de réagir et de participer à notre plateforme », a déclaré Nadine Viau, en entrevue avec L’ŒIL.
Inclure les citoyens
La participation citoyenne est au centre des préoccupations du parti. « Je trouve qu’à Belœil, les processus de communication sont faits pour ceux qui s’opposent aux projets et très peu pour ceux qui sont en faveur ou qui ont des initiatives à partager », soutient Mme Viau.
Le parti propose la création de tables de quartier, « pour susciter l’intérêt du citoyen pour sa communauté ou son voisinage et pour obtenir le pouls des gens », dit-elle. La Ville pourrait aussi se doter d’une banque de talents, c’est-à-dire de mieux identifier les citoyens qui ont des connaissances ou une expertise sur plein de sujets. « À Belœil, nous avons une belle population qui a envie de nous donner des idées, de partager ses intérêts et ses inquiétudes. »
Elle salue des initiatives déjà en place comme l’infolettre ou les textos pour le déneigement. « Mais j’aimerais qu’on puisse le faire à double sens. Que le citoyen puisse avoir un accès rapide à des réponses. » Elle souligne par exemple que plusieurs citoyens sont mécontents de la nouvelle formule pour les collectes de déchets, mais qu’au lieu d’aider les citoyens à comprendre en leur communiquant l’information, la Ville les dirige vers la MRC de la Vallée-du-Richelieu.
Mme Viau pense aussi que les données et les documents de la Ville, comme les données socio-économiques ou les réponses aux demandes d’accès à l’information, devraient être systématiquement rendus publics sur le site web de la Ville ou sur des sites comme donneesquebec.ca.
Concernant la qualité de vie des citoyens, la chef de parti veut mettre rapidement en place un plan directeur en matière de sport et de loisirs. Elle pense qu’un projet comme le Centre aquatique de Belœil aurait pu être un projet avec beaucoup plus de retombées. « On a pensé seulement aux besoins locaux d’une piscine. Le résultat, c’est que nous avons une belle piscine municipale, mais on aurait pu avoir quelque chose de plus grand, qui aurait eu des retombées plus intéressantes. »
Elle souligne d’ailleurs que les discussions entourant la nécessité d’un nouvel aréna peuvent être l’occasion de prévoir un lieu avec une offre de services quatre saisons. « Il faut cesser de développer la ville une infrastructure à la fois, mais avoir une vue d’ensemble, créer quelque chose de plus grand. Nous sommes beaucoup en réaction. »
Dans le même esprit, elle souhaite doter la Ville d’une politique d’art public qui s’appuierait aussi sur les artistes locaux.
Territoire
Le parti propose aussi d’actualiser le plan d’urbanisme de la Municipalité. « Nos quartiers sont en requalification. On voit des maisons unifamiliales qui se transforment en triplex, il y a des demandes de démolition dans les quartiers existants et ça demande une réflexion. Est-ce qu’on veut le même type de densité partout sur le territoire et y aller toujours encore une fois à la pièce. […] Nos règlements d’urbanismes sont désuets. »
Le parti pense que le pourtour du Mail Montenach, par exemple, pourrait être mieux exploité, comme d’utiliser une partie du stationnement pour du logement social.
« On sait aussi que la pandémie a été bonne pour le golf. Le golf pourrait devenir un pôle récréatif et attirer autour une offre récréotouristique, mais le plan d’urbanisme ne le permet pas pour le moment. On peut revoir la configuration avec une planification ciblée. »
Elle se fait aussi critique du développement des Bourgs de la capitale. « On manque d’écoles et d’espaces verts, mais on planifie un secteur résidentiel hyper enclavé avec une haute densité. Ça me fait peur. Je ne suis pas confortable avec le développement qui se fait actuellement. Il y a matière à proposer quelque chose de très intéressant. Et même si on doit développer à tout prix, on peut le faire intelligemment. Je trouve qu’on le fait vraiment vite. » Elle propose par exemple de recourir à un concours d’architecture pour terminer le développement du secteur.
Même chose pour le développement dans le Vieux-Belœil, qui se fait sans vision. Près de 50 % de l’espace va être transformé. La construction d’un écoquartier là où se trouve le garage municipal, la construction du Carré Saint-Jean-Baptiste et la destruction du bâtiment de la chocolaterie sont des opportunités de créer du « wow », affirme Mme Viau. Il faut que les constructions amènent plus, dit-elle. « Mais à la pièce, on n’y arrive pas. C’est possible de le faire en gardant l’âme et le cachet du quartier, mais il faut le définir. »
Finalement, le parti s’engage à transformer Belœil en une ville écoresponsable grâce à différentes mesures. Le parti veut favoriser les initiatives vertes, comme la restriction de certains pesticides ou le transport en commun gratuit pour les jeunes, et favoriser une gestion verte à tous les niveaux de la prise de décisions de la Ville.
Les citoyens qui veulent participer à la démarche doivent devenir membres du parti pour un montant de 5 $. Info : oserbeloeil.org.