22 septembre 2025 - 05:00
Otterburn acquiert son park
Par : Vincent Guilbault
Vincent Guilbault

Vincent Guilbault

Lors de la conférence de presse concernant l’acquisition des boisés des Bosquets, le directeur de l’organisme Connexion Nature Éric Malka a posé la question à savoir si l’acquisition des Bosquets Albert-Hudon par la Ville, pour un montant de 6,5 M$ (acquisition subventionnée aux deux tiers), était un bon investissement.

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Bien sûr, on pourrait trouver que 6,5 millions, c’est cher payé pour un terrain dont la valeur marchande est d’environ 3,6 millions – selon un rapport d’évaluation de la firme Sylvestre, Leblond et associés. Naturellement, la Ville acquiert un terrain extrêmement rare et aux valeurs patrimoniales et écologiques évidentes. On l’a sûrement pris en compte dans la négociation entre les deux parties. Donc, à vous de juger.

Éric Malka a répondu que le meilleur moment pour acheter les Bosquets, c’était il y a 25 ans. Le deuxième moment, c’est aujourd’hui. Même si c’est à 6,5 M$.

Il fait bien sûr référence au proverbe chinois qui dit que le meilleur moment pour planter un arbre, c’était il y a 20 ans; le deuxième meilleur, c’est aujourd’hui.

Pour rappeler qu’il faut agir maintenant, mais aussi qu’il n’est jamais trop tard. On devine donc que, dans l’œil du géologue de formation, cette acquisition des 37,5 hectares pour les protéger à perpétuité, grâce à une servitude de conservation, c’est une maudite bonne affaire. Pour assurer sa pérennité dans le temps, pour permettre aux citoyens d’y avoir accès en toute sécurité. Et tout le reste : protéger les 200 espèces de plantes, les milieux humides, les arbres remarquables, etc.

On ne le fait pas seulement pour aujourd’hui, on le fait pour les 100 prochaines années, rappelle le directeur. Garantir que ça va rester comme ça.

Difficile pour moi de ne pas me réjouir alors que plus de 6,5 % du territoire de la ville est maintenant protégé. La Ville n’a pas réellement acheté ce terrain pour sa valeur marchande; la Ville achète un terrain avec une valeur écologique, sociale et culturelle.

Lors de la conférence de presse pour annoncer l’acquisition, tout le monde était heureux. Je pense à la mairesse Mélanie Villeneuve et aux élus municipaux, mais aussi aux employés, qui ont consacré de nombreuses heures dans l’ombre à ce projet.

J’ai souvent tendance à être un peu rabat-joie dans cette chronique habituellement. Mais là, ça ne me vient pas. Pour ceux qui veulent des « journaux de bonnes nouvelles », eh bien vous êtes servis cette semaine.

Et ceux qui trouvent que c’est un gaspillage de fonds publics, désolé. On se reprend bientôt.

Précision

Dans le texte « Les versions de Michaël Tremblay et de Nadine Viau aux antipodes », publié dans notre dernière livraison, il est rapporté que la mairesse Nadine Viau aurait demandé à Michaël Tremblay pourquoi il souhaitait revenir travailler à Belœil et proposant même de rédiger une lettre de recommandation. Ces propos auraient dû être attribués à Ève Martin, directrice des ressources humaines, et non à la mairesse Viau.

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