25 janvier 2023 - 07:00
Saint-Jean-Baptiste
Pas de feu vert pour les véhicules des pompiers
Par: Denis Bélanger
La caserne incendie de Saint-Jean-Baptiste. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

La caserne incendie de Saint-Jean-Baptiste. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

La majorité des élus de Saint-Jean-Baptiste refuse de dépenser pour munir les véhicules personnels de leurs pompiers d’un feu vert clignotant pouvant faciliter les déplacements sur la route en situation d’urgence.
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Depuis l’entrée en vigueur du règlement à cet effet au Québec le 1er avril 2021, les pompiers peuvent poser un clignotant vert dans leur véhicule et l’allumer quand ils se dirigent vers la caserne ou directement au lieu d’intervention. Ce règlement donnait suite au projet pilote mené par le ministère de la Sécurité publique de 2015 à 2020.

Selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), un pompier est passible d’une amende allant de 200 à 300 $ s’il utilise cet outil en situation non urgente.

Les pompiers doivent également respecter le Code de sécurité routière quand le clignotant est activé et ne peuvent donc pas brûler un feu rouge ou un panneau d’arrêt, ou encore circuler au-dessus de la limite permise. « Ça permet aux pompiers d’être visibles en situation d’urgence. Les autres usagers de la route peuvent ainsi repérer le pompier et faire preuve de courtoisie en se tassant, à titre d’exemple, dans une autre voie », explique le directeur général de la Municipalité, Martin St-Gelais.

De plus, le pompier peut circuler sur l’accotement et immobiliser son véhicule à tout endroit si la situation le permet de façon sécuritaire et que les circonstances l’exigent. Pour ce faire, la sécurité des autres usagers de la route ne doit pas être compromise.

Le service de sécurité incendie de Saint-Jean-Baptiste était considéré propice pour l’utilisation de ce clignotant, puisque la majorité des membres de la brigade est composée de pompiers volontaires qui ne se trouvent donc pas à la caserne quand l’alerte est donnée. « Ce n’était pas pour corriger une situation problématique particulière », assure M. St-Gelais.

L’adhésion à ce nouveau programme était à l’ordre du jour de la séance ordinaire du conseil du 10 janvier. Le vote a toutefois été demandé et seulement deux élus sur six présents ont voté en faveur, dont la mairesse Marilyn Nadeau. Pour la majorité des élus, ce n’était pas une priorité et la preuve n’avait pas été faite que c’était nécessaire. Ce programme aurait entraîné des dépenses de 5800 $ et le clignotant aurait probablement été installé à l’intérieur du véhicule, devant le pare-brise.

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