27 janvier 2021 - 14:12
Collègues à la Régie de police
Père et fils dans le même uniforme
Par: Sarah-Eve Charland

Jocelyn Lamarre est fier d’accueillir son fils Marc-Antoine Lamarre parmi les recrues de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Marc-Antoine Lamarre a toujours voulu être policier. Il faut dire que ses deux parents sont aussi policiers. Porter l’uniforme et une veste pare-balle avec l’inscription police était un rêve pour le jeune homme. Il n’aurait jamais pensé qu’il aurait l’opportunité d’apprendre les ficelles du métier par son père, Jocelyn Lamarre.

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Ayant terminé l’École nationale de police du Québec à Nicolet en septembre 2020, Marc-Antoine Lamarre a été engagé à la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent au début décembre. Comme pour toute jeune recrue, il a été intégré par trois jours de formation qui ont été suivis par sept jours où il a été jumelé avec un policier d’expérience. Il a eu l’opportunité d’avoir son père comme mentor.

Les deux sont conscients de la chance unique qu’ils ont eue, chance qui a permis au père de transmettre ses connaissances à son fils. « Je suis obligé de dire que ça me stressait un peu, affirme Jocelyn. J’avais un intérêt particulier. Il ne pouvait pas avoir une personne plus motivée que moi pour faire cette tâche-là. Si on me dit : Lamarre, tu vas faire l’intégration d’un nouveau et que je ne le connais pas, je me dis “Ok, assieds-toi à côté de moi et je vais te montrer comment ça marche.” Je n’ai pas de pression particulière. Mais avec mon fils, je veux que mon garçon ait une belle image de moi et du travail que je fais. »

Marc-Antoine, de son côté, n’avait aucune attente. Il s’est laissé porter dans l’expérience en sachant qu’il était entre bonnes mains. Il a surtout retenu l’importance de rester prudent en toutes circonstances tout en respectant l’uniforme et ce qu’il représente.

« Je n’étais jamais allé dans le concret. Au niveau du métier de policier, il n’y a rien comme la rue. Juste le fait d’être dans la police, c’était un rêve; mais en plus de me faire apprendre le métier par mon père, je n’ai pas de mots. C’était une expérience unique. Je me fais former une fois dans ma vie. Cette fois-là, ç’a été par mon père. C’était vraiment le fun », ajoute la recrue.

Sa famille est composée de deux policiers alors que sa mère travaille dans un autre corps policier. Sa sœur sera la seule de la famille à ne pas emprunter cette voie. En voyant ses parents revenir du travail en uniforme depuis un jeune âge, Marc-Antoine a toujours voulu devenir policier. « C’était un rêve. J’avais juste hâte de porter ma veste pare-balle avec le mot police dessus. »

Pour le meilleur et pour le pire

Dans ce domaine, les policiers doivent affronter des situations difficiles, des risques et la misère humaine. Pour le père, il n’avait pas de crainte lorsqu’il a appris que son fils voulait devenir policier. « Je n’avais jamais eu cette espèce d’espoir que mon garçon fasse la même chose que moi. Ça n’a jamais été une préoccupation pour moi. À la limite, quand il m’a dit qu’il voulait s’inscrire en Techniques policières, je lui ai demandé s’il voulait explorer autre chose. […] Ça peut sembler un métier parfait, mais ce n’est pas parfait. C’est un super beau métier. J’en suis fier, mais il fallait qu’il prenne conscience qu’il y a des aspects négatifs. »

Depuis le mois de décembre, Marc-Antoine apprend sur le terrain. Il n’a pas encore vécu de situation qui l’a déstabilisé. Il a confiance en sa formation, mais il avoue appréhender les premières situations difficiles.

« J’ai connu ma première arrestation il y a environ deux semaines. Ça s’est super bien passé. Même que j’avais hâte. C’est plate pour les personnes qui le vivent, mais en tant que policier, j’ai hâte de vivre des choses, des gros dossiers. C’est là que tu te découvres en tant que policier. Comme je l’ai dit, il n’y a rien comme la rue pour apprendre. »

Lors des premiers quarts de travail, le père a pris le volant de l’autopatrouille. À travers les rues de la région, il lui a montré ses façons de faire. Cela n’a pas duré. En pleine confiance, il a rapidement cédé les commandes de la voiture à son fils.

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