Pour souligner dignement l’événement, Toyota a mis sur pied un convoi pancanadien dont l’objectif est de franchir la totalité de la route transcanadienne, du mille zéro à Terre-Neuve au mille zéro à Victoria.
Au total, plus d’une quarantaine de journalistes ont pris part à ce périple en franchissant une des six étapes au volant de l’un des nouveaux véhicules Toyota, évidemment.
Un peu d’histoire
En 1964, un groupe d’investisseurs a eu l’idée d’importer des véhicules du Japon. Ils ont formé la Canadian Motor Industries (CMI), une entreprise qui, dès ce moment, a commencé la vente de Toyota Corolla et d’Isuzu Bretelle. En 1965, l’opération connaît un succès limité : 755 unités Toyota sont vendues.
Ce qui n’arrête pas la CMI qui, quelques années plus tard, construira la première usine Toyota au Canada, à Port Sydney en Nouvelle-Écosse. Au fil des ans, l’usine a fermé ses portes, la compagnie a changé de nom pour devenir Toyota Motor Manufacturing Company, et a installé son usine en Ontario.
Aujourd’hui, 60 années plus tard, Toyota a assemblé plus de 11 millions de véhicules au pays, son usine ayant remporté de nombreux prix d’excellence. Le 11 millionième, un RAV4 hybride, est d’ailleurs un des véhicules qui a participé au convoi pancanadien.
À travers les Prairies
Évidemment, je n’ai pas pris part à la totalité de l’expédition qui s’est déroulée sur trois semaines. Je me suis contenté de la portion reliant Winnipeg à Calgary, une randonnée de plus de 1800 kilomètres sur les routes définitivement sans histoire de cette portion du pays, avec Fiston comme copilote.
La première étape s’est déroulée au volant de la toute nouvelle Crown Signia, une berline aux allures de familiale qui s’est aussi avérée notre préférée de la gamme pour ce genre d’aventure. Le confort indéniable de la cabine, les matériaux exceptionnellement luxueux et l’espace abondant de la voiture nous offraient un cockpit accueillant et agréable.
La motorisation hybride, un 4 cylindres 2,5 litres doublé d’un moteur électrique, développe plus de 232 chevaux, mais s’est avérée particulièrement frugale. En roulant sans s’arrêter et sans jamais souffrir du trafic sur plusieurs centaines de kilomètres d’autoroute, dans des zones où la limite est fixée à 110 km/h, nous avons pu maintenir une moyenne de consommation de 6,4 litres aux 100 kilomètres.
La seconde partie de l’étape nous amenant à Saskatoon à travers les champs de blé s’est faite au volant du Tacoma version TRD Pro hybride. Une camionnette dont la puissance est indéniable, dont le style est sans conteste une réussite, mais qui aurait été plus à sa place sur des routes accidentées. Les sièges hydrauliques absorbent les chocs violents, mais minimisent aussi l’espace disponible.
Arrêt d’une nuit à Saskatoon avant de repartir au volant du Land Cruiser, qui propose le même moteur hybride que la camionnette Tacoma. La puissance est au rendez-vous, la consommation aussi malheureusement, et bien que le véhicule se soit avéré confortable, son look peut-être un peu trop tranquille et sa facture nettement trop salée (plus de 82 000 $ pour notre version d’essai) a eu de quoi refroidir nos ardeurs.
C’est enfin au volant de la Toyota Camry, une autre version hybride, que nous avons atteint Edmonton… et séjourné pendant de longues minutes dans un embouteillage long de 7 kilomètres. Ici encore, difficile de juger véritablement des performances du moteur, en l’absence de véritable défi. La route est en effet un long ruban plat, nous réservant occasionnellement une petite montée, mais sans plus. Une fois encore, la consommation a été exceptionnelle, la Camry et son rouage intégral faisant honneur à sa réputation. Encore ici, c’est une moyenne de 6,5 litres aux 100 kilomètres qui s’affichait au compteur.
La dernière portion du périple, reliant Edmonton à Calgary en passant par la capitale canadienne du dinosaure, Drumheller, s’est effectuée au volant du RAV4 hybride. Cette fois, la descente est importante en comparaison des autres modèles essayés. Le VUS est certes correct et tient bien la route, mais force est d’admettre qu’après avoir soigné notre popotin dans des véhicules de luxe depuis 1500 kilomètres, nous avons pu constater la différence.
Avec ses 60 ans, Toyota est une compagnie qui est toujours en développement au pays. Une visite dans des installations de fabrication d’hydrogène, par exemple, a confirmé que la compagnie continue de tenter d’innover.
On peut cependant dire, sans crainte de se tromper, qu’après 60 ans, les véhicules Toyota ont atteint un sommet de qualité nettement plus élevé. Et nous avons plus de 1800 kilomètres d’expérience récente pour le prouver!