Demeurant à Halifax depuis 2013, Laliberté est l’actuel président du comité national pour le développement de la course de vitesse de Canoë Kayak Canada. Ce comité a pour rôle de fournir des directives techniques et de superviser les éléments concernant le développement de la discipline à l’échelle pancanadienne. Il est aussi membre d’un club à Halifax et embarque encore dans un canot durant l’été. De plus, sa copine est membre de l’équipe nationale en kayak.
« La vie d’athlète comportait plusieurs choses plaisantes. Tu voyageais à l’international et tu faisais de la compétition quotidiennement. Ça me manque un peu, mais ça demeure que c’est une vie très régimentaire. »
Le canoéiste a décidé d’accrocher sa pagaie de compétition au terme du cycle olympique menant aux Jeux de Rio. Aux sélections nationales, il a raté de peu sa qualification olympique en terminant deuxième en C1 200m. « C’était mon troisième cycle olympique que je faisais et je n’étais pas prêt à me rembarquer pour un autre quatre ans. De plus, mon épreuve du C1 200m a été enlevée pour les Jeux de Tokyo. »
Pierre-Luc Laliberté s’est joint au Club de canotage d’Otterburn en 1998 où il est resté jusqu’en 2003. Par la suite, il a fait un bref retour au Club avant de poursuivre son développement au Club de canoë-kayak de Pointe-Claire. « J’ai pu m’entraîner avec Tom Hall, qui a remporté une médaille de bronze à Pékin. Je suis demeuré membre du Club jusqu’à ma retraite même si je restais en Nouvelle-Écosse. »
Laliberté avait décidé de déménager à Halifax pour s’entraîner avec l’équipe nationale. « C’est là que j’ai rencontré ma copine. Après avoir terminé mes études en administration des affaires, on m’a offert un poste ici chez Deloitte. »
Un espoir olympique à la maison
Le rêve olympique est toutefois toujours présent dans le ménage de Pierre-Luc Laliberté. En effet, sa conjointe Alexa Irvin tentera de se qualifier aux Jeux de Tokyo en K4. La course de qualification se tiendra prochainement en Colombie-Britannique.
« L’embarcation à quatre qui remportera le tout représentera le Canada aux Jeux. C’est assez compétitif entre deux équipages. J’ai de la difficulté à déterminer qui est le favori. Mais vu que l’enjeu sera important, l’adrénaline et le stress se mêleront de la partie, ce qui peut faire varier les choses. »
Laliberté reconnaît que l’incertitude habitait tous les kayakistes et canoéistes de l’équipe nationale au début du confinement en mars 2020. Tout le monde se demandait si les Jeux se tiendraient et comment les athlètes s’entraîneraient dans un contexte de confinement. « L’incertitude a cessé quand le Canada a annoncé qu’il n’enverrait aucun athlète aux Jeux de Tokyo si ces derniers avaient lieu à la date prévue. Là au moins, on pouvait savoir à quoi s’en tenir. »
Difficile de dire pour Pierre-Luc Laliberté si sa copine accrochera sa pagaie au terme de la saison. Plusieurs facteurs peuvent influencer la donne, comme le projet de fonder une famille. Ajoutons que l’expérience olympique à Tokyo sera différente de bien d’autres Jeux en raison de la COVID-19. Les athlètes risquent de ne rester sur place que pour faire les compétitions et quitteront rapidement au terme de leur épreuve.
« Ça risque de ressembler à l’atmosphère d’un Championnat du monde. Il y a toutefois des aspects positifs à entamer un nouveau cycle. Les Championnats du monde de 2022 auront lieu à Halifax et les prochains n’auront lieu que danstrois ans. Il y a toujours la possibilité de commencer le cycle et d’arrêter en plein milieu si ça ne convient plus. »