La mairesse Diane Lavoie a confirmé que le conseil attend encore des informations quant à la possibilité d’un référendum, notamment à savoir quand pourrait être tenu un référendum.
Le conseil souhaite également prendre le pouls de la population pendant cette période pour voir si elle est prête à appuyer le projet. Le conseil invite même les citoyens à se prononcer sur la tenue d’un référendum, par Facebook ou par courriel.
Un geste irréfléchi selon la mairesse
Rappelons que 542 citoyens ont signé le registre demandant un référendum sur le règlement de dépense de 14,7 M$ pour la construction d’une piscine, lundi dernier.
«Je ne sais pas si les gens sont conscients de l’impact de leur signature. Ce n’était pas une partie de plaisir ce qu’ils ont fait [lundi]. S’ils pensaient que c’était simplement pour contrer un projet… certaines personnes auraient dû mieux réfléchir», estime la mairesse.
Elle juge que la démarche de la Ville a été transparente et se dit navrée de l’issue. «Ces gens-là ont eu la chance de se prononcer. Où étaient-ils pendant les consultations ces 542 personnes-là?»
Des citoyens ont dit avoir reçu un appel de personnes s’opposant au projet de piscine pour leur demander d’aller signer le registre. La mairesse Lavoie n’a pas voulu commenter la démarche du citoyen, préférant «rester diplomate».
Le chef du Parti des citoyens de Belœil, Rémi Landry, affirme toutefois que son parti n’a fait aucune démarche en ce sens. En l’absence d’un consensus au sein de l’équipe, le parti n’a pas non plus pris publiquement position.
Registre
M. Landry se dit toutefois étonné que la Ville ait publié sur son site Web le registre signé, avec les noms et adresses des signataires. «Je trouve que c’est quasiment de l’intimidation. Est-ce qu’on marque les gens qui signent au fer rouge?» questionne-t-il.
La Ville soutient toutefois qu’elle a publié le registre en ligne parce qu’elle avait déjà reçu plusieurs demandes de citoyens pour obtenir le registre. Elle dit avoir agi ainsi par souci de transparence.
Les démarches continuent
Entre temps, la mairesse a indiqué que le conseil poursuivra tout de même les démarches dans le dossier de la piscine. «On veut aller jusqu’au bout. Même dans les démarches avec les municipalités. S’il y a programme de subvention qui sort demain, on applique. J’y vais jusqu’au bout de la démarche», dit-elle.
L’automne dernier, le projet initial de piscine de 16 M$ avait aussi été bloqué par la signature de 1128 personnes. Plutôt que d’aller en référendum, la Ville avait entrepris une démarche de consultation publique et revu les coûts du projet à la baisse.