Au moins un citoyen s’est tourné vers le Comité de circulation et de sécurité de Mont-Saint-Hilaire pour demander l’installation d’un dos d’âne sur le chemin Rouillard, qui mène vers le Collège. Notons qu’on retrouve déjà deux dos d’âne sur le chemin Authier, voie de circulation donnant accès à Rouillard.
L’idée des dos d’âne a été rejetée, mais Mont-Saint-Hilaire demandera à la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent (RIPRSL) de surveiller le secteur. Une lettre sera aussi envoyée aux quatre transporteurs scolaires desservant le Collège pour les informer de la situation.
Le porte-parole de l’institution privée, une ressource externe, n’a pas voulu commenter le dossier, soulignant toutefois ne pas avoir entendu parler de la problématique. La Commission scolaire des Patriotes (CSP), qui gère le transport des élèves du Collège, s’est également abstenue de tout commentaire.
Ces plaintes surviennent alors que des mesures ont été mises en place au début de 2017 pour améliorer la sécurité dans le secteur du Collège. Les autobus sortant de la rue Authier qui se dirigent vers Belœil et Mont-Saint-Hilaire ne peuvent plus tourner à gauche à l’intersection Authier-116; ils doivent désormais faire un demi-tour un peu plus loin sur le boulevard Sir-Wilfrid-Laurier. Ce changement a été apporté à la suite de l’accident impliquant un autobus scolaire et qui a coûté la vie à une jeune femme de 19 ans.
Les transporteurs réagissent
Normand Provost, le président d’Autobus Bruno E. Grisé Transport inc. situé à Saint-Bruno-de-Montarville, a affirmé à l’Œil Régional qu’il passerait le message à tous ses chauffeurs de faire attention à leur vitesse. Il estime toutefois que la configuration de Rouillard et d’Authier n’est pas propice à la vitesse excessive. «Il y a des dos d’âne sur Authier et il y a des bouts rough sur Rouillard.» La rue est toutefois en pente.
De son côté, la directrice générale d’Autobus Chambly, Isabelle Robert, spécifie que tous les autobus sont dotés d’un GPS. «S’il y a excès de vitesse, on peut ainsi le savoir. Il n’y a rien à cet effet qui a été porté à mon attention. Je vais quand même refaire des vérifications», a ajouté Mme Robert. Cette dernière souligne toutefois que des observateurs peuvent avoir l’impression qu’un véhicule roule plus vite que sa vitesse réelle.
Pour sa part, le directeur et co-propriétaire des Autobus Beauregard de Mont-Saint-Hilaire, Jean-François Beauregard, a salué d’entrée de jeu l’initiative à venir de la municipalité. «Je suis d’accord à 100 % avec ça. Les chauffeurs se doivent de respecter le Code de sécurité routière. S’ils écopent d’une contravention, cela a des impacts pour notre entreprise. Nous transportons des élèves, notre but est de le faire en sécurité. J’appuie les autorités pour contrôler la vitesse dans tous les endroits, pas seulement dans le secteur du Collège.»
Le transporteur Les Autobus Robert, de Saint-Basile-le-Grand, n’a pas été en mesure de rappeler le journaliste au moment de mettre sous presse.