Dans une vidéo publiée le 22 mai sur Facebook, on peut apercevoir Daniel Tadros se filmer alors qu’il coupe le ruban, tout en s’en prenant verbalement aux autorités du Québec. L’homme a décidé de s’en prendre à la barrière qui interdisait aux conducteurs de se stationner à la halte routière en raison du contexte de pandémie. « Je passe devant [les banderoles] depuis plusieurs jours, puis je me dis “quelle merde” qu’on ne peut pas aller sur le bord de l’eau », dit-il, en coupant le ruban.
Ensuite, il invite la population à « couper les signes de notre soumission » et « d’enlever les vitres, les masques et les gants », éléments recommandés par la santé publique.
Une visite sur les réseaux sociaux montre que l’homme de Brossard mène une croisade contre les politiques sani- taires du gouvernement provincial. Le musicien, connu pour sa carrière musicale
avec son frère jumeau sous le nom Les frères Tadros, est très actif sur les réseaux sociaux. Il a publié plusieurs vidéos où il condamne les règles à suivre et remet en doute les versions officielles du gouverne- ment et des organismes de santé.
D’autres internautes ont aussi copié le geste du chanteur en coupant les bande- roles dans des parcs ou entourant des modules de jeux.
Selon Jean-Luc Tremblay, porte-parole de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent, l’homme s’expose à une amende pour son geste à Otterburn Park, mais la police évalue encore la nature de la contravention. La police a un an pour remettre un constat.
Blocs de béton
Le maire d’Otterburn Park, Denis Parent, a été mis au courant de l’événement. Depuis lundi, ce sont maintenant des blocs de béton qui ont été installés pour empêcher les voitures de se stationner à la halte. Selon lui, les banderoles avaient simplement pour but d’empêcher des rassemblements de voitures, mais les gens à pied ou en vélo ont toujours pu accéder au parc et au bord de l’eau. Mais à la suite d’importants rassemblements et de la difficulté à assurer une surveillance dans le secteur, la Ville a décidé d’intervenir en installant des blocs temporaires. En date du 3 juin, les blocs avaient été retirés.
« Il n’a jamais été question d’empêcher les gens d’aller sur le bord de l’eau», souligne Denis Parent, en condamnant les propos de M. Tadros.