19 décembre 2016 - 00:00
Première pelletée de terre pour l’usine de biométhanisation
Par: Denis Bélanger
Plusieurs élus étaient présents pour la pelletée de terre  dont le député fédéral de Montarville Michel Picard ainsi que les ministres provinciaux David Heurtel (Environnement) et Lucie Charlebois (Montérégie.)

Plusieurs élus étaient présents pour la pelletée de terre dont le député fédéral de Montarville Michel Picard ainsi que les ministres provinciaux David Heurtel (Environnement) et Lucie Charlebois (Montérégie.)

Les responsables de l’usine de biométhanisation de Varennes ont donné officiellement le coup d’envoi aux travaux de construction lundi avec la tenue de la traditionnelle pelletée de terre. Les travaux s’échelleront sur une période de 12 à 18 mois et l’usine devrait commencer ses opérations au début 2018.

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Rappelons que l’usine est pilotée par la Société d’économie mixte de l’Est de la Couronne Sud (SÉMECS), qui traitera les résidus domestiques des MRC Marguerite-D’Youville, Vallée-du-Richelieu et de Rouville. Outre les trois MRC, la SÉMECS est aussi composée de l’entreprise privée Biogaz EG, formée par Éthanol GreenField Québec et le Groupe Valorrr.   

Les résidents des 13 municipalités de la MRC de la Vallée-du-Richelieu devraient recevoir leur Organibac (bac brun) à l’automne 2017. Selon le préfet Gilles Plante, la fréquence de la collecte des matières organiques n’a pas encore été déterminée. Certaines Villes comme Saint-Hyacinthe effectuent une collecte hebdomadaire pendant une bonne partie de l’année, à l’exception de l’hiver (décembre à mars).

«Nous sommes bien contents que ça soit enfin parti. À un certain moment, on avait encore des doutes», ajoute M. Plante.

La collecte des matières organiques nécessitera un travail de sensibilisation et d’éducation auprès de la population. Le plan de communication est prêt selon Martin Damphousse, président de la SÉMECS et maire de Varennes. «Dès cet été, nous allons aviser la population du type de matière à intégrer dans le bac.»

Enfin

Les responsables du dossier croyaient au départ pouvoir démarrer les opérations de l’usine en 2017, mais le certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement nécessaire aux travaux a été accordé plus tard qu’anticipé.  En fait, annoncé en 2010, le projet devait initialement être complété en 2014.  La création d’une société d’économie mixte avait retardé le projet.

On estime que plus de 35 000 tonnes de matières résiduelles seront transformées annuellement en biométhane. 235 000 résidents de 27 villes différentes seront desservis par ces nouvelles installations. Selon Martin Damphousse, la SÉMECS réduira également les gaz à effet de serre de plus de 8,5 millions de kg par année, soit l’équivalent de la pollution produite par un peu plus de 2000 automobiles.

Située sur un terrain en bordure de la route Marie-Victorin, l’usine représente un investissement total de 57,8 M$. Le projet a bénéficié d’une subvention de 31 M$ du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques (MDDELC), de 16 M$ du fédéral ainsi que de 750 000$ du Fonds municipal vert (FMV) de la Fédération canadienne des municipalités (FCM). L’usine de biométhanisation entraînera la création d’environ 100 emplois pour sa construction ainsi qu’une vingtaine de postes permanents.

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