Le taux de taxes foncières passe donc de 0,7668 $ par tranche de 100 $ d’évaluation municipale à 0,8788 $. Pour une maison moyenne d’une valeur de 356 321 $, la taxe foncière grimpe donc à 3131,35 $. Il faut ajouter à ce montant les frais annuels de différents services comme la taxe d’eau (181 $), l’assainissement des eaux (264 $) et les matières résiduelles, soit le recyclage (95 $), la biométhanisation (106 $) et l’enfouissement (159 $), pour une facture totale de 3936,35 $. À noter que les coûts de ses services sont les mêmes qu’en 2022.
Budget
La Ville a adopté un budget équilibré dans ses revenus et ses dépenses de 16 358 000 $ pour 2023, ce qui représente une hausse de 14,1 % par rapport à cette année.
Du côté des revenus, près de 14 M$ de ce montant proviennent des revenus de la taxe foncière. Puisque peu d’entreprises opèrent sur le territoire de la Ville, la quasi-totalité des revenus d’Otterburn Park est puisée à même les citoyens : environ 93 % de ce montant provient des propriétaires d’une résidence, alors que seulement 6,7 % proviennent des milieux commerciaux et agricoles.
Du côté des dépenses, les plus grandes variations se trouvent au niveau de la sécurité publique (2,7 M$, hausse de 11,5 %) et des transports (3,01 M$, hausse de 15,7%). La mairesse Mélanie Villeneuve a aussi justifié la hausse des dépenses par l’inflation (coût des matériaux, essence) et les quotes-parts aux différents organismes intermunicipaux. Otterburn Park versera 5,9 M$ aux différentes régies intermunicipales en 2023, ce qui représente 350 000 $ de plus que cette année. La plus importante variation se trouve au niveau de la desserte policière par la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent, qui passe de 1,3 M$ à 1,5 M$ (+15 %) en 2023.
Toujours au niveau des dépenses, la masse salariale des employés de la Ville passe de 3,2 M$ à 4,1 M$. Cette hausse est explicable notamment par la négociation des conventions collectives des employés et de certains services qui ont été ramenés à l’interne. Dans le cadre d’un « plan de relève », la Ville a aussi engagé plus d’employés de col bleu pour compenser les départs à la retraite à venir et permettre une meilleure transmission des connaissances, ce qui représente un montant d’environ 100 000 $ non récurrent.
Selon les élus, une partie de la hausse du compte de taxes est aussi attribuable à la dette de la Municipalité, qui a fait un bond de 18, 7 M$, pour se situer à 30,3 M$. Cette hausse expliquerait environ 5 % de la hausse du compte de taxes.
En période de questions, certains citoyens ont suggéré aux élus de piger dans les surplus de la Municipalité pour réduire l’impact de la hausse du budget sur le compte de taxes. La mairesse a souligné que le conseil municipal souhaitait gérer de manière responsable le surplus, car il constitue le fonds de réserve de la Ville. Selon elle, le surplus ne ferait que résoudre temporairement le problème de la hausse de taxes. Le conseil s’est toutefois engagé à mettre sur pied une planification stratégique pour évaluer « les priorités » et élaborer « un plan d’action précis afin de minimiser les risques de nouvelles hausses de cette envergure ».
Investissements
Les élus ont aussi adopté le plan triennal des immobilisations, c’est-à-dire les investissements prévus dans les infrastructures pour les trois prochaines années. La Ville prévoit investir un montant de 1,2 M$ en 2023, 923 700 $ en 2024 et 690 000 $ en 2025, pour un total d’environ 2,8 M$. La Ville prévoit toujours l’acquisition du boisé des Bosquets pour un montant de 2,6 M$, mais plus du deux tiers du projet serait subventionné. La Ville a aussi procédé à un règlement d’emprunt de 9 M$ pour l’acquisition de terrains dans le projet Le Patriote pour la venue d’une école, mais ce montant pourrait être revu à la baisse.