Un peu plus de 31% des élèves du territoire de la Commission scolaire des Patriotes (CSP) sont inscrits au privé cette année.
Si la proportion d’élèves au privé a légèrement diminué depuis les dernières années, il n’en demeure pas moins que les élèves de la région sont plus nombreux à délaisser le public. Selon les dernières données du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, publiées à la fin septembre, plus de 35% des élèves de la cohorte de 2007 fréquentaient le privé dans la région. La CSP est la commission scolaire avec la plus forte proportion d’élèves au privé en Montérégie et la troisième au Québec. Pour l’ensemble du Québec, un peu plus de 20% des élèves de la cohorte de 2007 suivaient un enseignement privé.
Plus d’écoles qu’ailleurs
Pourquoi les parents de la région sont-ils plus nombreux à choisir le privé? Le directeur général adjoint de la Commission scolaire, Luc Lapointe, soutient que le grand nombre d’établissements privés à portée des parents de la région explique en partie cette popularité, ce que confirme aussi la Fédération des établissements d’enseignement privés (FEEP). Pas moins de 11,1% des écoles privées sont situées en Montérégie. Sur le territoire de la CSP, quatre établissements privés offrent l’éducation au secondaire. Cinq écoles secondaires privées sont situées dans les environs de Longueuil et Saint-Hyacinthe.
Cette forte concentration du privé dans la région s’explique en partie pour une raison historique, explique le président de la FEEP et directeur général du collège Bourget à Rigaud, Jean-Marc St-Jacques. «Plusieurs communautés religieuses avaient leur école. Il y a aussi un déplacement de population de Montréal vers la Rive-Sud et beaucoup de jeunes familles.»
Le fait que les résidents de la région sont en moyenne mieux nantis peut aussi expliquer l’attrait du privé. Selon les données de l’institut de la statistique du Québec, le revenu d’emploi moyen d’environ 49 900$ des travailleurs de la Vallée-du-Richelieu et de Marguerite d’Youville était le plus élevé en Montérégie en 2013. «Le milieu socio-économique des parents du territoire de la CSP est l’un des plus favorisés au Québec. On a des parents qui ont les moyens financiers d’absorber ces coûts-là et beaucoup d’écoles», croit M. Lapointe.