«On en est vraiment heureux, c’est une belle annonce pour la région de la Vallée-du-Richelieu», a pour sa part souligné la mairesse de Belœil, Diane Lavoie. «Cette annonce cadre parfaitement avec la vision de la planification stratégique de la Ville que nous avons adoptée l’été dernier qui vise à développer un million de pied carrés en zone blanche d’ici les dix prochaines années.»
Le centre de distribution deviendra la plaque tournante d’une chaîne logistique, a fait savoir Exceldor. «Ce centre de distribution sera conçu pour générer d’importants gains d’efficacité et optimiser nos processus. Appelé à devenir un véritable centre nerveux en termes logistiques, il assurera la liaison entre nos nombreux sites de production jusqu’à la livraison chez nos clients», a commenté le président-directeur général d’Exceldor, René Proulx.
Au cours des prochaines semaines, Exceldor décidera à quelle société spécialisée sera confiée l’opération de cette infrastructure.
La construction du centre devrait s’amorcer au printemps pour une ouverture au premier trimestre de l’année 2019. Le conseil municipal a d’ailleurs approuvé le Plan d’implantation et d’intégration architectural (PIIA) du futur centre, lundi dernier.
Un crédit sur mesure
L’arrivée d’une nouvelle entreprise devrait permettre à la Ville de générer 600 000 $ en taxes municipales annuellement.
Selon le conseiller municipal Réginal Gagnon, l’arrivée du géant de la volaille est en partie attribuable au nouveau programme de crédit de taxes pour les nouvelles entreprises. Le conseiller a confirmé que Belœil avait déjà Exceldor dans sa ligne de mire lorsqu’il a adopté le projet. En vertu de ce programme, les industries qui construisent ou agrandissent leurs infrastructures pour une valeur excédant 1 M$ ont droit à un congé de taxes de trois ans, alors que ce congé est d’un an pour les autres commerces.
«La raison pour laquelle on a procédé à une modification de notre réglementation pour créer un crédit de taxes, c’était pour nous rendre plus compétitifs avec d’autres villes. Un projet comme celui d’Exceldor, il y en avait d’autres Villes qui étaient sur les rangs et qui avaient des avantages fiscaux à offrir», a expliqué M. Gagnon.
La compagnie devra se plier aux mêmes processus que les autres entreprises, a rappelé la mairesse. Si Exceldor se qualifie pour un crédit de taxes, le conseil municipal devra toutefois entériner cette décision en séance publique.
Les infrastructures de Belœil s’ajoutent aux cinq usines déjà existantes de l’entreprise, qui est aussi copropriétaire de trois entreprises, dont Unidindon, à Saint-Jean-Baptiste. L’entreprise emploie 2250 travailleurs et a un chiffre d’affaires de 700 M$.