Dans son message publié mercredi et diffusé en classe, la directrice de l’école s’est dite « choquée » d’avoir entendu dire que des élèves organisent des partys de contamination, notamment entre élèves fréquentant Polybel et l’école secondaire Ozias-Leduc. Elle souligne aussi que certains d’entre eux font exprès de ne pas respecter les règles en changeant de classe pour provoquer une fermeture de l’école. « Ce n’est pas un jeu, ce virus. […] C’est sérieux, je vais porter attention à cette situation et je vais demander votre collaboration, car c’est inacceptable de voir des élèves qui, consciemment, veulent se contaminer. » La directrice a toutefois souligné que la pratique n’était pas un phénomène répandu.
En entrevue, Mme Larouche se fait rassurante, soulignant que la plupart des élèves respectent les consignes. « Je fais des rappels justement pour leur montrer à quel point c’est important de continuer de le faire. Je fais des messages à l’interphone régulièrement, pour leur parler, pour les encourager aussi et leur dire que je les trouve bons. C’est très exigeant ce qu’on demande aux élèves. »
Selon elle, une partie du relâchement s’explique par l’apparition tardive du premier cas entre les murs de l’école, qui remonte seulement au 4 novembre. Les élèves avaient peut-être donc de la difficulté à voir la dangerosité du virus. Mais en l’espace d’une semaine, plusieurs cas ont été dépistés à l’école, faisant basculer la situation. « Dans une même classe, nous avons eu cinq cas. » Depuis deux jours, aucun nouveau cas n’a toutefois été rapporté.
Mme Larouche a profité de son message pour rappeler les mesures en place pour éviter la propagation : éviter la circulation dans les corridors, limiter ses contacts, respecter le temps de pause, porter un masque en tout temps sauf à l’heure des repas et se laver les mains fréquemment. À l’extérieur, les élèves doivent respecter la distanciation sociale et la direction pourrait confisquer la vapoteuse d’un élève qui la partage.
Mme Larouche rappelle que les élèves de secondaire 3, 4 et 5 qui étudient partiellement à la maison ne doivent pas venir sur le terrain de l’école les jours où ils sont assignés à la maison.
Elle souligne aussi que son école est le reflet de la population en général. « Il y en a des récalcitrants; des élèves qui nous reviennent de la maison et dont leurs parents ne sont pas à l’aise avec le port du masque ou qui n’y croient pas; nous n’avons pas de leviers efficaces avec ces élèves et c’est à eux que je parle dans mon message. »
Notons que des cas positifs ont été rapportés aussi à l’école secondaire Ozias-Leduc, à l’École d’éducation internationale et dans plusieurs écoles primaires de la région.