2 août 2023 - 07:00
Que retenir?
Par: Vincent Guilbault
Le parti Oser Belœil et sa cheffe Nadine Viau ont toujours signifié en campagne électorale leur volonté de présenter un plan directeur pour l’offre en sport et en loisir. En dévoilant l’Étude des besoins de la communauté en sport, loisir, culture et vie communautaire, l’équipe entame donc la première partie de sa promesse.
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Avant de proposer un plan directeur, il faut nécessairement faire un état des lieux. C’est ce qu’on retrouve dans le document de 167 pages, préparé par la populaire firme Raymond Chabot Grant Thornton. Notre collègue Olivier a lu le document et propose un résumé complet en page 3 de cette édition.

Ce qui m’intéresse particulièrement, c’est la section des grands constats émis par la firme. Pas d’énormes surprises dans ce portrait pour nous au journal, et probablement pour les Belœillois, qui vivent cette réalité quotidiennement. Même si nous ne connaissions pas les chiffres, nous ne sommes pas surpris d’apprendre que Belœil et la Vallée-du-Richelieu ont connu une croissance de plus de 30 % de leur population sur 20 ans et que les prévisions de croissance pour les 20 prochaines années sont de plus de 19 %.

J’ai toutefois été surpris d’apprendre que Belœil se situe sous la moyenne des villes environnantes en ce qui concerne ses investissements en culture, avec en moyenne une dépense de 81 $ par habitant, alors que la moyenne des villes comparables est de 104 $ par habitant. Pourtant, la vie culturelle foisonne à Belœil, avec ses séries de spectacles, ses rendez-vous annuels (Kaput!, Showfrette) et la programmation de la Maison Villebon. En même temps, si une ville voisine comme Mont-Saint-Hilaire investit dans plusieurs musées, ça vient peut-être un peu fausser la donne (et ça serait peut-être redondant d’avoir des institutions muséales à Belœil). Mais la population semble en général assez satisfaite de l’offre culturelle.

Là où le bât blesse, c’est surtout dans l’offre d’infrastructures sportives : un aréna qui ne répond plus aux besoins de la population actuelle, des terrains de baseball peu éclairés et un manque de piscines extérieures et de jeux d’eau. La satisfaction ne se transpose pas concernant l’aréna, qu’on dit peu disponible, mal éclairé et avec un service incomplet. Rien de surprenant, c’est une discussion récurrente depuis de nombreuses années et plusieurs membres d’associations sportives demandent une nouvelle glace depuis des lunes. On retient aussi de l’étude qu’une personne sur trois n’est pas satisfaite de l’offre de camps de jour. Si je me fie à vous, chers lecteurs, c’est un problème qui semble présent dans bien des villes de la région.

Je retiens aussi un dernier point concernant les nombreux organismes. Belœil en reconnaît 66 sur son territoire. Il est intéressant de noter que le membership de ces organismes ne provient pas pour la majorité de Belœil. En moyenne, 57 % des membres des organismes proviennent de l’extérieur de la ville. Ce constat impose notamment de maintenir la conversation sur l’importance de la régionalisation des services. Les citoyens de la région ne s’arrêtent pas aux barrières municipales lorsqu’ils veulent s’impliquer ou s’investir auprès d’un organisme. On l’a d’ailleurs sentie lors de l’implantation de la carte Accès Belœil, qui avait fait beaucoup de mécontents chez les responsables d’organismes qui devaient imposer la carte à leurs membres. Rappelons que pour les non-résidents, des frais de 75 $ par personne ou de 180 $ par famille s’imposent pour cette fameuse carte.

Maintenant que l’étude est déposée, reste à voir la forme que prendra le plan directeur. À suivre.

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