C’est ce qui est arrivé dans les Bosquets Albert-Hudon. Saccage, vandalisme, non-respect des règles. Probablement par une poignée d’insouciants. Et le propriétaire, la Fondation Papillon, s’est tanné. Et contrairement à la montagne, qui est supervisée par une importante équipe, le bosquet, lui, est de l’entière responsabilité de la Fondation, et non celle de la Ville, comme certains veulent le croire. La fermeture au public, quoique très triste, était la seule option possible.
Ça me fait de la peine de le dire. J’ai mal reçu la nouvelle la semaine dernière quand j’ai appris que les sentiers ne seraient plus accessibles au randonneur. J’étais moi-même un utilisateur. J’allais y marcher, j’amenais les enfants y glisser. Un bel endroit calme, paisible. J’étais choqué d’apprendre sa fermeture.
Puis, quelques jours après, j’en suis venu à penser que c’était la seule option. Autour de moi (et sur les médias sociaux), on dit que c’est bien triste de priver la population de ce joyau en raison d’une poignée d’innocents qui ne respectent pas les règles. Bien d’accord! Mais quelles sont les options? Plus de surveillance? Probablement. La mairesse d’Otterburn Park, Mélanie Villeneuve, a bien raison : si le parc appartenait à la Ville, on pourrait accroître la surveillance. Mais le parc appartient à une Fondation qui n’a pas les reins aussi solides qu’une Ville niveau finance et moyens. Et même que depuis la fin de l’entente de 2017, qui liait les deux organismes (voir page 3), le manque de financement commence à paraître dans l’entretien des sentiers. Alors si, en plus de devoir gérer une dégradation naturelle, les responsables de la Fondation doivent aussi gérer une poignée d’irresponsables, ça commence à faire beaucoup de gestion pour un organisme dont la mission première est celle d’offrir un camp à des jeunes en situation de handicap via son Camp de Grandpré, au cœur du boisé.
Certains diront que cette manœuvre est un moyen de pression pour pousser la Ville à acquérir rapidement le boisé, alors que le processus de négociation pour l’acquisition traîne en longueur. Peut-être, difficile à dire parce que les représentants de la Fondation n’ont même pas daigné répondre à nos questions ou même publiciser la nouvelle, ordonnant à la Ville de le faire à leur place. Je crois que la population otterburnoise mérite plus de considération de leur part sur cet aspect.
Non, je pense juste que cette décision résulte bel et bien d’une lassitude à devoir se tourner vers la police pour régler des problèmes sur une propriété privée. On se lasserait pour moins.
Maintenant, reste à voir si cette fermeture qu’on dit « indéterminée » perdurera dans le temps et si la Ville et la Fondation en arriveront à une entente pour rouvrir les sentiers au public. D’ici là, ce qu’on peut faire nous, c’est de nous demander si on n’a pas un peu fait partie des causes de cette fermeture…